(Photo : Courtoisie)
La police de Saint-Jérôme a dépêchée 30 agents pour la manif anti-mesure contre les cellulaire.

Cellulaires interdits: réponse timide à la manifestation étudiante

Par Luc Robert

Les élèves des écoles secondaires du CSSRDN ont suivi de manière mitigée l’appel provincial lancé par des regroupements d’étudiants, afin de manifester contre l’interdiction des cellulaires en classe pour la prochaine année scolaire, vendredi dernier à Saint-Jérôme.

Le mesure, décrétée par le ministre de l’Éducation Bernard Drainville, a tout de même vu certains élèves « sécher » les cours, pour se présenter au regroupement central, prévu à la Polyvalente de Saint-Jérôme.

« Une quinzaine d’élèves de l’école des Hauts-Sommets, ainsi qu’une trentaine de Cap-Jeunesse se sont déplacés sur le trottoir, face à la Beach (entrée du centre) de la Polyvalente Saint-Jérôme, sur la rue Filion. Six élèves de l’école du Flambeau ont de leur côté manifesté sur le trottoir en bordure de l’école. Tout s’est déroulé de façon pacifique. Il n’y a eu aucune infraction, incivilité de commise. Par ailleurs, aucune arrestation n’a été effectuée », a communiqué l’agente communautaire Mélissa Bossé, du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme (SPVSJ).

Une centaine d’élèves au total, selon des estimations de témoins, ont été encadrés par les forces de l’ordre.

« Pour la manifestation des étudiants, il y avait 30 policiers aux abords des écoles, ainsi que les policiers en milieu scolaire (2) et au communautaire qui étaient présents à l’intérieur de l’École polyvalente Saint-Jérôme, de l’école du Flambeau et de Cap-Jeunesse. Les élèves se sont dispersés et sont retournés vers leur école respective, vers 14h30, pour prendre leur transport scolaire », a-t-elle poursuivi.

Même constat auprès du Centre de service scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN).

« Il semble que cet appel à la manifestation n’ait pas trouvé beaucoup de preneurs dans nos écoles. Mis à part une centaine d’élèves qui se sont regroupés près de la Polyvalente Saint-Jérôme, dont la majorité provenaient de l’école secondaire Cap-Jeunesse, il n’y a pas eu de mouvement de masse dans nos écoles. Les quelques jeunes ayant manifesté ont fait preuve de respect et de pacifisme. (Les voitures de police, ndlr) se trouvaient là à titre préventif uniquement. Pour ce qui est de la nouvelle mesure, les écoles mettront à jour leur code de vie et les équipes-écoles veilleront à communiquer, à intervenir et à assurer les suivis liés à ce changement », a expliqué Mme Nadyne Brochu, agente de développement et communication au CSSRDN.

Revendications

Sous le sceau de l’anonymat, des étudiants ont fait valoir leurs raisons d’opposition à la directive de M. Drainville.

« Il n’y a pas eu de discussion, juste une imposition de la mesure. Une majorité d’élèves paie son repas du midi à la cafétéria avec leur cellulaire. D’autres ont des contacts avec leurs parents, en après-midi, lors des changements ou annulations de circuits d’autobus scolaires. Le CSSRDN et Québec doivent tenir compte de nos réalités. Il y a moyen d’arriver à une mesure modifiée et acceptable », a souligné l’un d’entre eux.

Lettre aux parents

Le CSSRDN a avisé les parents à l’avance, le jeudi 8 mai dernier par courriel, à l’effet que la ligne dure serait adoptée contre ceux qui iraient manifester, tout en d’absentant de leurs cours.

« Les activités pédagogiques seront (ont été) maintenues selon l’horaire habituel, dont les évaluations et examens prévus. La présence policière sera (a été) accrue aux abords de toutes nos écoles secondaires et des interventions pourraient avoir lieu si une situation le requiert. Les directions et les intervenants de nos écoles secondaires sont (ont été) mobilisés et (ont porté) porteront une attention particulière (…) à l’intérieur comme sur le terrain des écoles, afin d’assurer la sécurité de tous », a souligné le directeur général du CSSRDN, M. René Brisson.

Ce dernier a été précis dans les conséquences possibles de la manif.

« Aucune manifestation ne (n’a été) sera tolérée dans les écoles ou sur les terrains de celles-ci. Un élève se trouvant sur le terrain d’une école et refusant d’obtempérer pour se rendre en classe sera suspendu sur le champ. Les parents seront alors informés de la situation et une absence non motivée sera (a été) inscrite à son dossier », avait-il prévenu dans sa missive. « Aucun appel à la violence ou acte de violence, de vandalisme, de grabuge ou bris de matériel ne sera (n’a été) toléré. »

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *