(Photo : Courtoisie)
Le maire Rémi Barbeau entouré des conseillers Jacques Bouchard et marc-Antoine Lachance.

Budget de 234,1 M$ : Saint-Jérôme veut s’adapter à sa croissance

Par France Poirier

Le conseil municipal de Saint-Jérôme a adopté, le 18 décembre, un budget équilibré de 234,1 M$ pour l’année 2026. La nouvelle administration a adopté un premier budget en mettant l’accent sur une gestion responsable des finances et sur des investissements ciblés. On veut doter la Ville des outils nécessaires pour s’adapter à sa croissance rapide.

« Ce budget nous permet de poser les bases financières pour réaliser les ajustements dont Saint-Jérôme a besoin, tout en préparant le terrain pour revoir en profondeur nos façons de faire », affirme le maire Rémi Barbeau.

« Accompagner la croissance avec des priorités claires »

En adoptant le budget 2026, le conseil municipal réserve plus de 5 M$ pour agir directement sur ses grandes priorités. Des sommes sont affectées à l’habitation (3,25 M$), à la mobilité (1 M$) et au développement social (1 M$). Ces investissements serviront notamment à déployer la cellule-choc en habitation, à accélérer la création de logements abordables, à élaborer des plans directeurs pour les infrastructures municipales et à mieux planifier la circulation et le stationnement, des enjeux qui seront au cœur des travaux à venir.

Le budget 2026 marque également une première à Saint-Jérôme avec la mise en place d’un budget participatif. Celui-ci sera doté d’une enveloppe initiale de 100 000 $, qui permettra à la population de proposer et de réaliser des projets issus directement de leurs milieux. De plus, la gratuité du transport en commun pour les aînés est maintenue.

Nouveau rôle d’évaluation et ajustement des taux de taxation

L’adoption du budget coïncide avec l’entrée en vigueur du nouveau rôle d’évaluation foncière, qui reflète une hausse moyenne de la valeur des propriétés de 27,71 %. Afin d’en tenir compte, la Ville a d’abord révisé à la baisse le taux de taxation, puis l’a ajusté selon l’inflation. Comme la valeur des propriétés n’a pas augmenté de façon uniforme, l’incidence sur le compte de taxes varie d’un immeuble à l’autre. Bien que l‘inflation soit de 3,4 %, la variation réelle moyenne des comptes de taxes, tenant compte des nouvelles valeurs, est de 2,95 %. Ainsi, un compte de taxes sur quatre diminuera en 2026 par rapport à 2025 et, pour une maison moyenne, l’augmentation mensuelle sera d’environ 8,58 $.

Le conseil municipal annonce également une modification du fonctionnement de la taxe sur les mutations immobilières afin d’offrir plus de souplesse, notamment aux premiers acheteurs. La facture pourra désormais être acquittée en deux versements : le premier, 30 jours après la réception de l’avis, et le second, 60 jours après le premier paiement.

Limiter la hausse de la dette et des dépenses

Afin de limiter le recours à l’endettement, la Ville injecte 2 M$ dans son fonds de roulement, ce qui permettra de payer comptant certaines dépenses qui auraient autrement nécessité des emprunts, contribuant ainsi à mieux contrôler le niveau d’endettement municipal. Le service de la dette représentera 15,9 % du budget de fonctionnement, soit 34,8 M$, demeurant sous le seuil prévu par la Politique de gestion de la dette.

Enfin, le conseil municipal confirme que l’exercice d’analyse des dépenses débutera en 2026, tel que promis. Le budget 2026 s’appuie sur une base élaborée par l’ancienne administration. Au cours des dernières semaines, des corrections et des alignements ont été apportés à plusieurs éléments clés, sans toutefois permettre une révision détaillée de l’ensemble des budgets de la Ville. L’exercice à venir permettra à la nouvelle administration d’analyser en profondeur les dépenses, d’ajuster certaines façons de faire et de récupérer des sommes afin de mieux les réinvestir dans les priorités actuelles.

« Nous avançons avec rigueur et responsabilité, en mettant en place les conditions nécessaires pour mieux répondre aux besoins de la population au cours des prochaines années », conclut le maire Rémi Barbeau.

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