Autobus renversé – Trois élèves et le chauffeur d’autobus transportés au centre hospitalier
Par Luc Robert
Le directeur des travaux public de Saint-Hippolyte, M. Mathieu Meunier, a rencontré le déneigeur, M. Doménik Sigouin, jeudi dernier, afin de faire le point sur l’accident d’un autobus scolaire, qui s’est renversé dans un boisé, le lundi 7 décembre dernier, à l’intersection de la rue Sigouin et de la 128e avenue.
M. Sigouin, contractuel en charge du déneigement à Saint-Hippolyte, assure qu’aucune négligence n’a eu lieu dans le secteur de l’accident ou ailleurs sur le territoire hippolytois.
« Ça fait 15 ans que sommes dans le domaine et nous entretenons plus de 300 km de routes. Dans le cas de la rue Sigouin et de la 128e avenue, je charge seulement ma sableuse auprès du dépôt de la municipalité. Elle nous fournit le matériel mélangé (sable, poussière de pierre et sel). De plus, l’épandage dépend d’un système automatisé, qui laisse s’échapper 300 kilos de matériel abrasif au kilomètre. C’est programmé pour obtenir un mélange qui arrive pile avec les normes. Il y a un bouton pour arroser au maximum, dont on se sert dans les cas extrêmes. On ne joue pas avec ça (la sécurité): et de toute manière, il n’y a aucune économie à faire là », a soutenu M. Sigouin.
Doménick Sigouin en a particulièrement contre certaines normes du milieu.
« Ces années-ci, les municipalités en général essaient de mettre en branle une mentalité d’écoresponsabilité. C’est bien correct, mais ça se traduit par une baisse de certains d’abrasifs. Le fameux projet de «quartier-blanc », fait partie des nouvelles mesures. Dans le cas présent, après une réunion avec la municipalité, il a été déterminé que Saint-Hippolyte va rehausser le taux de sel dans le mélange et que le projet « quartier-blanc » sera moins appliqué sévèrement. C’est le cas de le dire, on a mis de l’eau dans notre vin, des deux côtés de la table. On veut le bien de tous », a-t-il soulevé.
Au CSSRDN, les détails du renversement ont été envoyés par courriel au journal Le Nord.
« Il y a bien eu un incident, le lundi 7 décembre sur le circuit 14, au coin de la rue Sigouin et de la 128e Avenue. Celui-ci a eu lieu autour de 15h20, alors que l’autobus transportait des élèves du primaire. Le chauffeur et trois enfants ont été conduits à l’hôpital, pour traiter des blessures mineures. Les conditions routières étaient très glacées. L’autobus est parti en glisse et les roues se sont retrouvées hors route, ce qui l’a fait basculer sur le côté », a décrit Mme Nadyne Brochu, conseillère en communication au Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN).
« Les trois enfants étaient de retour à l’école, mardi dernier, alors que le chauffeur devra prendre quelques jours pour se remettre d’une blessure à la main et d’une entorse cervicale. Cet incident est malheureux, mais sommes toutes, plus de peur que de mal », a-t-elle enchaîné.
Des photos de l’événement, démontrent qu’après avoir glissé vers un fossé, l’autobus s’est couché sur le côté, un demi-mètre plus bas.
« L’accident d’autobus est inacceptable. J’ai demandé une enquête pour faire la lumière là-dessus. Je veux savoir pourquoi la chaussée municipale était dans cet état. On déplore cet accident et on va prendre les mesures pour que ça ne se reproduise plus pour le restant de la saison hivernale », a souhaité le maire.
Photos précises
M. Laroche a été mis au courant des événements très rapidement, lui qui est aussi un père de famille.
« On aurait pu vivre un drame terrible. Quand on attribue un contrat à une compagnie, on s’attend à des résultats, surtout en matière de sécurité. À l’article 9,4 il est clair qu’elle doit intervenir. Mon chef aux opérations des incendies m’a fait parvenir des photos, dès que l’autobus s’est reversé: y avait-il absence ou insuffisance d’abrasifs ? Une chose est certaine: il y avait de la glace. Est-ce que les conditions météo ont changé rapidement ? On va vérifier ça, car j’ai un employé qui vérifie spécifiquement les conditions routières », a repris M. Laroche.
Le premier citoyen veut que toutes les étapes du déneigement et de l’entretien soient observées de près.
« On ne fera pas débarquer la SQ ici, mais l’enquête administrative interne sera exhaustive. Le mélange d’abrasifs doit rassembler 85 % de sable, 10 % de gravillons et 5 % de sel. On va aussi regarder ça. Il ne faut pas que ça se reproduise: nous avons beau vivre en montagne, le déneigement de nos routes municipales est normalement très bon. »
Craintes
Un parent s’est empressé de se rendre sur les lieux, dès qu’il a appris la nouvelle.
« On a su que les enfants étaient corrects. Arrivé à l’adresse mentionnée, tu as la gorge serrée pour tes deux garçons, quand tu vois 4 ambulances, 3 voitures de police et 1 camion de pompier. Les jeunes étaient traumatisés. Mon plus vieux a eu une légère commotion et on a visité l’hôpital en soirée, par mesure de précaution. J’aimerais remercier le chauffeur d’autobus, qui fait figure de héros pour les jeunes. Malgré ses blessures au cou et à la main, il s’est empressé d’aller ouvrir la porte-arrière de l’autobus, pour évacuer les élèves. Imaginez les conditions pour un autobus scolaire !
Le parent en moi bouille encore », a relaté M. Michel Parent, père de garçons de 9 et 10 ans, qui ont vécu la mauvaise expérience.