Aide alimentaire : demande record dans les Laurentides
Par France Poirier
Moisson Laurentides fait le constat inquiétant d’une nouvelle hausse des demandes d’aide alimentaire sur son territoire.
En 2025, 159 153 demandes, tous services confondus, ont été répondues. Il s’agit de 19 298 demandes répondues de plus qu’en 2024, un signe que la faim continue de gagner du terrain dans les Laurentides. Ce chiffre reflète une grande pression sur le réseau.
Situation dans les Laurentides
• Le nombre total de demandes d’aide a augmenté de 13,8 % par rapport à 2024, tous services confondus (dépannage alimentaire, repas et collations)
• Le niveau de fréquentation mensuel, soit le nombre total de personnes aidées à travers tous les services, atteint 30 524 cette année, soit 21,6% de plus qu’en 2024.
• Les repas préparés connaissent une forte hausse, soit 19 % depuis 2024. Cette augmentation comprend les cuisines collectives et les repas préparés pour l’école.
• Malgré le soutien gouvernemental et citoyen, le manque de denrées demeure un défi constant pour répondre aux besoins.
Les organismes sont à pleine capacité
En janvier dernier, une étude économique menée par Aviseo pour Banques alimentaires du Québec (BAQ) démontrait une tendance préoccupante en prévoyant une hausse continue des demandes d’aide alimentaire au cours des prochaines années à travers le Québec. Malheureusement, les chiffres dévoilés par BAQ pour l’ensemble de notre réseau dépassent déjà les prévisions annoncées, signe que l’insécurité alimentaire s’installe durablement et que les besoins persistent.
La mobilisation collective est incontournable
Répondre à un plus grand nombre de demandes nécessite aussi plus de ressources humaines, plus de ressources financières, mais aussi matérielles. L’enjeu pour les organismes est clair : s’ils avaient plus de denrées, ils pourraient nourrir davantage. Les dons des récoltes, des fournisseurs et des BAQ demeurent essentiels.
La participation de la collectivité et des fournisseurs
Les dons provenant des récoltes, des fournisseurs et des BAQ demeurent un pilier du réseau. Leur générosité et leur constance permettent à des milliers de personnes de recevoir de l’aide chaque mois.