Accident mortel: la CSST constate des lacunes dans la méthode de travail
Par Rédaction
SAINT-COLOMBAN. Des lacunes dans la méthode de travail ont mené au décès du journalier Benoit Lefebvre, percuté lors de l’abattage d’un arbre à Saint-Colomban, conclut le rapport de la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) rendu public mardi.
Le 4 juin dernier, le travailleur de l’entreprise « Abattage Émondage Number 1» se trouvait dans une zone dangereuse lorsque la cime d’un arbre mort, communément appelé "chicot", qu’un coéquipier s’affaire à abattre, l’a percuté mortellement à la tête.
Le jour de l’accident, un abatteur procède, à l’aide d’une scie à chaîne, à l’abattage d’un chicot de feuillus dans une section boisée du terrain d’une résidence unifamiliale à Saint-Colomban. À la demande de l’employeur, M.Lefebvre marche vers le chicot dans le but de la pousser pour en diriger la chute. Avant qu’il n’atteigne l’arbre, l’abatteur termine l’abattage et l’arbre tombe. Dans sa chute, la cime du chicot casse et est projetée en direction du journalier, qui se trouve à environ deux mètres de la souche du chicot, le percutant à la tête. Le travailleur est transporté au centre hospitalier où son décès est constaté.
« La méthode de travail, qui consiste à pousser un chicot lors de son abattage, a fait en sorte que le journalier se trouvait dans la zone dangereuse», note la CSST dans son rapport.
La CSST sévit
Suite à ce drame, la CSST a interdit à l’employeur d’effectuer des travaux d’abattage et d’élagage d’arbres. De plus, la CSST a exigé des mesures correctrices, soient la transmission et l’application de méthodes de travail sécuritaires afin de contrôler le danger qu’un travailleur soit percuté par un objet lors de l’abattage ou de l’élagage d’arbres. L’employeur a cependant décidé de cesser ses activités d’abattage et d’élagage d’arbres.
Pour éviter qu’un tel accident se reproduise, la Commission de la santé et de la sécurité au travail informera la Société internationale d’arboriculture du Québec et l’Association québécoise des arboriculteurs commerciaux afin qu’ils informent leurs membres des conclusions de cette enquête.
Aussi, le ministère de l’Éducation diffusera à titre informatif et à des fins pédagogiques le rapport d’enquête dans les établissements qui offrent le programme d’études Arboriculture-élagage.