L’artiste-peintre Charles Carson fait honneur au Québec

Carson, l'irrésistible appel de la création

ART. Le Québécois Charles Carson a connu la célébrité à l’extérieur du pays avant d’être reconnu chez lui. «Nul n’est prophète en son pays, comme si on n’avait pas ici la capacité de reconnaître nos artistes talentueux», constate-t-il.

Le secret de son accomplissement ? «Le travail! Il faut être passionné dans ce que l’on fait, nous répond celui qui aura été d’une ténacité et d’une curiosité insatiable, il étudie, recherche explore sans relâche tel un chercheur infatigable à travers une vie qui n’aura pas toujours été facile. Avec, encore maintenant, car la création est infinie, cette quête inexorable de liberté et d’un ailleurs tout autant dans le monde que son art.

«Quand je peins, je suis déconnecté. J’ai comme un effet de transe. Je ne prends pas conscience de ce qui se fait. Je suis un spectateur qui regarde ce qui s’exécute devant moi sans comprendre comment ça se fait. C’est l’inconscient qui travaille», nous dit dans un moment de confidence l’artiste-peintre.

Un nouvel isme

Le créateur du carsonisme nous explique que ce n’est pas lui qui a inventé le terme. «J’ai voulu créer une forme d’écriture picturale unique. J’ai fait beaucoup de recherches, pendant plus de 14 ans, à chercher quelque chose qui n’existait pas. Le carsonisme c’est par rapport à la forme d’écriture picturale, unique au monde. Lorsqu’on peint, on écrit. Louis Bruens (fondateur de l’Académie Int. des Beaux-Arts du Québec) est arrivé à la conclusion à travers l’étude de mes œuvres à un nouvel isme». Ensuite Guy Robert Guy, le fondateur du Musée d’art contemporain de Montréal, lui consacre une analyse approfondie de son œuvre.

Charles Carson nous explique qu’il a deux techniques. Le carsonisme, la forme d’écriture picturale, l’abstraction dans la figuration avec un haut relief et le jeu de la transparence et de la lumière avec des touches infinies de couleurs éclatantes (figuratif et abstrait en même temps) et l’autre, qu’il a catégorisé «mosaïque» par rapport à la fragmentation des couleurs.

«Qu’est-ce que je peux créer de nouveau en travaillant avec la transparence et la juxtaposition des couleurs, c’est mon but», nous dit- il. Certains le comparent à Kandinsky, Mondrian, Picasso, Van Gogh, Pollock ou Riopelle.

«Je ne peins pas si je n’ai rien à dire, affirme-t-il. La page blanche, ça m’est arrivé durant 4 mois.» Il a ailleurs remarqué que cela survient lorsqu’il vit une vie trop monotone.

L’âme de l’oeuvre

Il y a-t-il une spiritualité dans l’art ? «C’est certain, si on n’en a pas, je pense que l’art n’existe pas. C’est très important. J’ai une croyance en un dieu sous forme d’énergie, de foi, comme celle qui est assez grande qu’on va arriver à déplacer des montagnes…»

Il nous parle de cette fois où, avant de peindre des tableaux lors d’une exposition en Colombie, il avait peint une croix parce qu’il avait eu une vision dans une église. «Il m’est apparu un personnage espagnol, avec dans son cou, une croix avec trois boules aux extrémités. J’ai peint cette croix sur des tableaux, ensuite j’ai peint les tableaux, et tous les gens qui m’ont parlé de spiritualité dans ce moment-là, le sentaient sans le voir. J’ai trouvé ça impressionnant». «Oui, il y a une spiritualité dans chacune des œuvres et il faut que l’oeuvre ait une âme pour qu’elle ait quelque chose à dire. C’est ce qui fait qu’on a de l’émotion!»

Le carsonisme

Technique picturale créée par le peintre québécois Charles Carson. Le carsonisme se caractérise par sa forme d’écriture picturale totalement unique, la transparence, la limpidité et la juxtaposition des couleurs. Cet onomastisme, sa définition et l’exemple qui l’accompagne sont tirés de Gabriel Martin, Dictionnaire des onomastismes québécois: les mots issus de nos noms propres. Dans le multi dictionnaire de la langue française – 6e Édition, Québec Amérique – Marie-Éva de Villers.

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