(Photo : Virginie Blais)
Kinya Ishikawa est le fondateur de 1001 pots, dont la première édition s’est déroulée en 1989.

1001 pots invite Myriam Bouchard pour sa 36e édition

Par Alec Brideau

L’événement 1001 pots de Val-David présentera une nouveauté pour sa 36e édition, qui aura lieu du 4 juillet au 17 août 2025. En plus des céramistes locaux, le nouvel Espace K permettra la découverte d’artistes de renom et de leurs œuvres. Cette année, l’artiste invitée est Myriam Bouchard.

La Québécoise a d’ailleurs déjà participé à 1001 pots il y a de cela plusieurs années. Une passionnée de son métier, cette dernière habite présentement en France, où elle travaille sa céramique dans un petit village de potiers.

Myriam était graphiste auparavant. Maintenant, elle ne se verrait pas faire autre chose que de la céramique.

« C’est dur à expliquer, dit-elle. La céramique, c’est plus qu’un métier, c’est plus qu’une passion, c’est ma vie. Ça m’occupe et me passionne comme un musicien qui fait de la musique. »

Myriam sera présente pour l’ouverture de l’événement et durant le premier week-end. Par contre, ses œuvres demeureront exposées jusqu’au dernier jour pour les visiteurs. La céramiste se distingue par sa maîtrise exceptionnelle des techniques de cuisson au four Anagama.

Myriam Bouchard sera à l’ouverture de la 36e édition de 1001 pots, à Val-David.

Nuances de feu

Les céramiques de Myriam seront présentées sous la forme d’une exposition nommée « Nuances de feu ». Sacha Ghadiri, qui organise 1001 pots avec sa conjointe Nouchine Dardachti depuis 2021, nous explique que ce nom rappelle le travail derrière la céramique de la Québécoise.

« Il y a vraiment un contact direct entre la flamme et les œuvres, dit-il. C’est une collection merveilleuse, avec les couleurs qu’on peut voir sur les céramiques. »

Un choix logique

« C’est Jean-Pierre Larocque, un grand céramiste et peintre reconnu dans le monde, qui nous a évoqué le nom de Myriam Bouchard quand on cherchait qui on pourrait inviter en premier, nous explique M. Ghadiri. On est allé voir ses œuvres, puis on a envoyé quelqu’un découvrir son travail. »

Léa Buijtenhuijs, chargée du projet de l’Espace K et membre du Comité de direction artistique de 1001 pots, est donc allée rencontrer Myriam.

L’idée de participer à l’événement à titre d’invitée a plu à Myriam, qui considère l’invitation comme un bel honneur.

« Ça me fait une belle occasion de retourner au Québec aussi, même si j’y vais quand même assez souvent, lance Myriam en riant. La fois où j’ai participé, Kinya [Ishikawa] m’avait invité pour une exposition. Je pense qu’on était cinq à présenter des œuvres. »

M. Ishikawa est le fondateur de 1001 pots. La première édition s’est déroulée en 1989.

Rester humble

Bien qu’elle soit une invitée de renom, Myriam ne se considère pas meilleure qu’une autre. En fait, elle vous dira que ses créations ne sont pas des œuvres, mais des céramiques. Elle est heureuse de partager ses expériences, mais elles valent autant que les autres selon elle.

« J’expose dans un endroit où il y aura plus de 100 autres artistes, souligne-t-elle. Je ne considère pas que mon travail est meilleur que ces gens-là. La vie a fait que ça m’amène ailleurs, que je suis là, en France, et que je fais ce type de cuisson-là. Il y a des gens au Québec aussi qui font de la cuisson au bois. J’ai été invitée, j’ai dit oui, mais je ne prétends pas avoir quelque chose à dire de plus que les céramistes qui seront à 1001 pots. »

Apprendre par l’échange

Myriam valorise beaucoup les discussions et les voyages dans son métier. Lorsqu’elle est en France, elle parle du Québec, et vice-versa.

« Je trouve que c’est comme ça qu’on grandit, mentionne Myriam. J’ai deux céramistes qui sont venus en France. Pour une, c’était un stage et pour l’autre, c’est un céramiste que j’ai rencontré. Ça fait maintenant trois fois qu’ils viennent et chaque fois, ils apprennent des choses. Pour eux, c’est fascinant. »

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *