Saint-Hippolyte : les Associations de lacs s’inquiètent pour la qualité de l’eau
Par Luc Robert
La porte-parole des 16 associations de lacs de Saint-Hippolyte, Mme Suzanne Chartrand, est sortie de sa réserve habituelle pour vilipender les autorités locales, quant au report d’un an de la date limite pour l’obtention des permis de remplacements des puisards encore utilisés sur le territoire.
Sur le site internet de Saint-Hippolyte, il est mentionné que les propriétaires dont les résidences sont desservies par un puisard, doivent le remplacer par une installation septique conforme aux normes en vigueur, et ce, au plus tard le 31 décembre 2025.
Or, les choses semblent aller lentement.
« Il y a encore 150 puisards à changer dans le territoire. La première phase voulait que pour l’obtention d’un permis, la date devait être fixée au 30 juin 2025. On vient toutefois d’apprendre, le 17 juin dernier de la bouche de Mme (Chantal) Lachaine, en avis de motion, que la date limite sera reportée d’un an. Nous trouvons inadmissible que ça soit repoussé. C’est la qualité d’eau de nos lacs et rivières qui est en jeu », a-t-elle déploré.
Mme Chartrand spécifie que le regroupement des associations avait effectué des recommandations à ce sujet.
« Depuis l’automne 2024, on a demandé à la ville d’envoyer une lettre de sensibilisation aux citoyens concernés. Ceux-ci ne sont pas en cause pour le retard. Je me demande où se trouve le leadership politique dans le dossier. Que font-ils pour que le dossier progresse, au lieu de pelleter par en-avant ? », a-t-elle questionné.
Questions aux élus
Un comité des associations de lacs entend rencontrer les groupes en lice pour la prochaine élection municipale du 2 novembre, en lien avec les dossiers que celles-ci défendent.
« Le comité va rencontrer les candidats à la mairie et les candidats conseillers. On va poser des questions et on veut des engagements. Nos priorités sont : 1) Les fosses septiques et les puisards; 2) L’impact des développements sur les lacs : nous ne sommes pas d’accord avec les exceptions proposées pour le RCI (régime de contrôle intérimaire); 3) Les milieux humides et 4) L’établissement d’une politique pour les espèces exotiques. On veut des réponses claires et des suivis», a-t-elle martelé.
Collaboration
La porte-parole des associations de lacs est fière de constater que les riverains ont mis beaucoup d’efforts pour reboiser les berges situées devant leur terrain.
« Je suis heureuse de constater que plus de 25 000 $ en plantes indigènes ont été achetées et distribuées cette année, pour une deuxième année d’opérations. Dans le dossier des bandes riveraines, la rigueur et le travail en amont devraient faire toute la différence. Avant d’implanter une politique et de sévir, il faut éduquer. Au lieu d’avoir plus de services et de gens qui répondent aux questions à la municipalité, tout ce qu’ils ont implanté à la ville, c’est une adresse courriel. Quand il y a de la communication et de la sensibilisation, les citoyens sont de bonne foi et font leur part », a-t-elle songé tout-haut. « Ce qu’on voit de certains élus, ce sont des réactions au cas par cas. Ils passent leur temps à éteindre des feux, parce que les citoyens contestent des mesures pas toujours claires et/ou inexpliquées », a-t-elle lancé.
Pour sa part, le maire Yves Dagenais a évoqué des pistes pour expliquer la situation.
« Nous n’avons pas eu le choix de repousser la date limite pour les permis de rénovations en matière de puisards. Les arpenteurs sont souvent débordés. On ne peut pas tomber indûment sur les proprios quand ce n’est pas de leur faute quand ça prend trois mois pour avoir un certificat de localisation. Pour ce qui est des bandes riveraines, on continue avec le programme entamé. On y croit suffisamment pour poursuivre. J’ai demandé au d.-g. et au département de l’environnement de changer de façon de faire, d’y aller selon le principe de l’approche client-utilisateur. »