Nuit des sans-abri à Saint-Jérôme

Par Lpbw

Cette année, la 10e édition de la Nuit des sans-abri à Saint-Jérôme se déroulera Place de la Gare le 17 octobre prochain. L’événement, qui se tiendra également dans une trentaine de villes au Québec, a pour but de rappeler que des milliers de Québécois vivent régulièrement dans la rue. Il vise également à rappeler aux dirigeants la nécessité de mettre en place des interventions d’envergure, notamment une Politique globale en itinérance.

Depuis sa création, il y a 25 ans, la Nuit des sans-abri souhaite sensibiliser la population au phénomène de la pauvreté et de l’itinérance, des situations qui relèvent de la responsabilité collective et qui peuvent toucher tout le monde.

Un constat

Il est documenté que l’itinérance ne se limite plus au centre-ville de Montréal et gagne du terrain en région. Le démontre l’adhésion de nouvelles villes au mouvement de solidarité envers les personnes de la rue.

Rappelons que présentement le gouvernement du Canada opte pour une seule politique (Housing First), « alors que depuis des années, les organismes demandent au gouvernement du Québec d’adopter une politique globale pour freiner l’itinérance. En 2009, les libéraux avaient plutôt choisi de présenter un plan d’action en 70 points. Cinq ans plus tard, le constat dressé par le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) n’est guère reluisant, » explique le comité organisateur de la Nuit des sans-abri.

Le 17 octobre prochain, la population est invitée à se joindre aux sans-abris dès 18h. La nuit sera ponctuée de discours, de témoignage, d’une marche dans les rues, d’une soupe populaire et de spectacles. Les participants seront également invités à écrire des messages d’espoir sur des taies d’oreiller qui seront remises aux sans-abris.

Le comité organisateur de la Nuit des sans-abri à Saint-Jérôme est formé de la Maison des Jeunes Rivière du Nord/Café de rue S.O.S., l’Hébergement Fleur de Macadam, L’Écluse des Laurentides, la Corporation de développement communautaire Rivière-du-Nord, la ville de Saint-Jérôme et le CSSS de Saint-Jérôme.

L’itinérance

Les organisateurs lancent un cri d’alarme. En effet, loin de se résorber, le phénomène de l’itinérance prend de l’ampleur, les cas sont plus lourds, atteint tous les groupes d’âge et la clientèle, est plus diversifié (problèmes de consommation, de santé mentale, de dépendance, etc.), ce qui entraine une pression à la hausse sur les organismes existants. Si certains projets ont vu le jour, le financement demeure toujours incertain, et il faudra bien davantage de mesures et d’argent pour renverser la vapeur. S’il demeure difficile de chiffrer avec précision le nombre de sans-abri – Montréal en compterait 30 000, estimait le gouvernement fédéral en 2005 – l’augmentation de l’achalandage des refuges est un signe qui ne trompe pas.

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