Chaque vendredi matin, ils se retrouvent pour quelques parties de tennis depuis au moins 10 ans sans exception – ou « ça prend une bonne exception ».
Par Marie-Catherine Goudreau
Chaque vendredi matin, ils se retrouvent pour quelques parties de tennis depuis au moins 10 ans sans exception – ou « ça prend une bonne exception ». De 80 à 91 ans, le groupe de 8 hommes, dont Lucien Dupuis, Hubert Cousineau, Michel et Claude, se réunit à l’Interclub de Piedmont pour pratiquer leur passion. Le Journal les a rencontrés ce printemps après une de leurs parties.
Lucien Dupuis, 91 ans, joue à Piedmont depuis plus de 20 ans, tous les vendredis. « Ce n’est pas juste l’activité physique, c’est aussi le côté social. Dans mon cas, ça me donne l’occasion de rencontrer des amis au moins une fois par semaine. J’ai besoin de ça ! »
« Le tennis, ça peut se jouer jusqu’à 91 ans : j’en suis la preuve ! » – Lucien Dupuis
Hubert Cousineau de Sainte-Adèle, 87 ans, a recommencé à jouer au tennis à 40 ans. « À mon âge, je réalise que jouer au tennis, c’est exigeant et pas facile. Je jouais aussi le lundi avec de très bons joueurs, pas mal plus jeunes que moi ! À un moment donné, j’ai réalisé que je ne pouvais plus jouer avec eux. Alors je suis venu jouer juste le vendredi ! » « Avec des moins bons joueurs ? », répond M. Dupuis en riant.
Claude joue pour sa part au tennis depuis l’adolescence. « C’est notre plaisir ! » Selon lui, on peut pratiquer ce sport, même à un âge avancé. « Moi, je veux essayer de jouer le plus longtemps que je peux. »
Le sport et les rencontres
Le tennis leur permet non seulement de se maintenir en forme, mais aussi de continuer d’avoir une vie sociale active. Comme Michel, 83 ans, l’indique, le tennis lui permet de sortir de la maison, alors qu’à son âge, « ça prend une bonne raison pour sortir », dit-il.
« Pourquoi je joue au tennis ? C’est bon pour la santé et pour le moral avec ce groupe de jeunes hommes pleins de vigueur et en pleine forme ! Ça remplit autant le côté humain que physique », dit Michel. Pour lui, ce sport « est une nécessité », et sans lui, il est « de mauvaise humeur ».
Alors qu’il habite à Lorraine, il doit parcourir 40 minutes de voiture tous les vendredis matins pour se rendre au tennis. « Mon épouse me dit : “t’es un fou !” Je lui réponds : “Oui je suis un fou, un fou du tennis !” »
Merci à Louise Benoit pour l’idée originale du reportage