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Un char blindé dans sa cour


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Article par TVA Nouvelles

Par Pascal Dugas Bourdon

Un passionné de culture militaire travaille depuis sept ans sur la restauration d’un char blindé américain, une initiative qui l’a amené à importer plus d’une centaine de pièces de partout à travers le monde.

«Mon but premier, c’est de pouvoir dire un jour: j’ai un M113 de l’année 1982, parqué dans la cour chez nous», indique Luc Perreault, rencontré à son domicile de Saint-Jérôme, dans les Laurentides.

«Depuis que je suis tout jeune, j’ai toujours été attiré par le militaire, les films de Sylvester Stallone, de Rambo ou de Chuck Norris», ajoute-t-il.

Son projet a commencé en 2012 lorsqu’il a trouvé sur un site de vente spécialisé deux carcasses du char blindé M113 reposant dans un champ de tir en Allemagne.

Il est ensuite entré en contact avec un homme au Luxembourg qui a fait la route jusqu’en Allemagne pour organiser l’exportation.

« Moi, je suis du type fonceur, je les ai achetés, je les ai fait venir par bateau », relate-t-il.

Les trois quarts effectués
Au fil des années, certaines pièces du tank le plus endommagé ont servi à restaurer celui qui était en meilleur état. Après des centaines d’heures d’assemblage, de soudure et de peinture, M. Perreault estime qu’il a accompli environ 75% du travail.

« Je me fais souvent demander quand il va rouler, mais j’essaie de ne pas me mettre de pression là-dessus », dit celui qui travaille sur le projet à temps perdu.

M. Perreault croit par ailleurs être le seul particulier au monde à avoir chez lui un blindé M113.

L’un des défis les plus importants qu’il rencontre est l’achat des bonnes pièces.

En vertu de règles internationales sur l’armement, les corps militaires sont obligés de détruire l’équipement qu’ils n’utilisent plus.

« En sept ans, tu as le temps de te faire des contacts, et ça va mieux, mais au début, j’étais souvent bien mal pris », explique-t-il.

M. Perreault refuse de dire combien il a dépensé jusqu’à présent dans son projet, spécifiant que c’est « son petit secret de collectionneur ».

« Mais à titre d’exemple, j’ai dû dépenser 12 000 $ dans la main-d’œuvre pour souder et 2 000 $ seulement dans la peinture », précise-t-il.

Une fois terminé, le véhicule, qui peut atteindre une vitesse de 70 km/h, devrait avoir une valeur de revente frôlant les 90 000 $, estime-t-il.

« On doit vraiment le faire par passion. On ne fait pas d’argent avec ça », poursuit M. Perreault en souriant.

Le collectionneur espère qu’il pourra à terme se pavaner avec son véhicule lors du jour du Souvenir, ou encore le louer à des productions cinématographiques.

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