Jérômiens en Tanzanie : Se dépasser en escaladant le plus haut mont d’Afrique : le Kilimandjaro
Par Luc Robert
Deux frères ont vécu le voyage d’une vie, le mois dernier en Tanzanie, en escaladant le mont Kilimandjaro jusqu’à son sommet, pour réaliser un défi personnel.
Simon et Jonathan Aubin, gestionnaires de l’entreprise Toitures Aubin, voulaient avant tout réaliser un exploit commun et se retrouver ensemble, comme dans leur jeunesse, à titre de défi personnel.
« Il n’y avait pas de but monétaire ou d’endosser une cause particulière pour réaliser l’ascension. La raison d’être de l’entreprise était de partager une expérience unique avec mon frère, en dehors du travail. On se lève à 5 h le matin pour préparer des travaux pour couvrir des toitures. Là, en se levant à 4 h, on a voulu s’entraîner pour réussir l’expérience et garder la forme. C’était très motivant », a confié Simon Aubin.
Les deux frangins se sont attaqués au Kilimandjaro, une montagne située dans le Nord-Est de la Tanzanie. Elle est composée de trois volcans endormis : le Shira à l’ouest, culminant à 3 962 mètres d’altitude, le Mawenzi à l’est, s’élevant à 5 149 mètres d’altitude, et le Kibo, dont le pic Uhuru est situé à 5 895 mètres d’altitude, ce qui se trouve être le point le plus haut de tout le continent. Ils ont monté ce dernier.
« Cela a quand même bien été pour le souffle, après s’être habitués à la rareté d’oxygène, qui peut causer des étourdissements. Certains réussissent à le monter en 4 jours. On a pris le forfait de 7 jours, le plus populaire : soit 5 jours et demi pour la montée, et la descente effectuée en 1 jour. On voulait prendre le temps de vivre et éviter que la tête nous explose. Ce n’est pas tout le monde qui peut faire ça », a-t-il imagé avec justesse.
Installer une tente et dormir à cette hauteur revêt aussi un cachet particulier.
« On progressait quotidiennement dans notre montée, mais on revenait un peu plus bas pour dormir. Avec les efforts déployés pendant la journée, on trouvait le sommeil rapidement, bien emmitouflés. En plus, nous avions des sacs de couchage plus petits. L’équipement doit entrer dans le sac à dos et être compact, pour le transport. D’autre part, en bas, on commençait le montée en short (jusqu’à 35° C), mais en haut, on a revêtu l’habit de neige, avec des températures dans les négatives (environ -15° C). »
Autres expériences
Jonathan, 40 ans, et Simon, 37 ans, ont relevé le défi avec brio. Cela a même donné des idées pour le futur.
« Ça a été quelque chose pour nous. Cela a donné des idées : je participerai au marathon de Sydney en 2025, en Australie, et mon frère lui veut faire 2 autres défis dans la quarantaine, pour un total de 3. Par ailleurs, la gentillesse dégagée par les Tanzaniens nous a facilité l’adaptation. L’activité nous a sortis de notre zone de confort. Se préparer pour la haute altitude, c’était de l’inconnu pour nous. »
Les frères Aubin remercient leur entourage, pour leur avoir permis d’embrasser cette expédition.
« On remercie notre directeur Michaël David, qui a tenu le fort pendant notre absence. L’appui de ma conjointe, Stéphanie Baribeau, des enfants Lucas et Ély-Ann, ainsi que le support offert à Jonathan par son épouse Émilie Valiquette, ainsi que les filles Oxanna et Alyssa, furent essentielles. On pouvait leur jaser à l’occasion, alors que le signal internet entrait à certains niveaux de la montagne. »
L’ascension du Mont Kilimandjaro a été réalisée une première fois le 6 octobre 1889, par Hans Meyer, Ludwig Purtscheller et Yohanas Kinyala Lauwo, par la route du Marangu. La naissance de la montagne remonte à la période du Plicocène (entre 5,3 et 2,6 millions d’années avant notre ère), alors que les volcans sont présentement endormis. Outre ces caractéristiques, le Kilimandjaro est connu pour sa calotte glaciaire sommitale, soit en phase de retrait accéléré, qui pourrait le faire disparaître d’ici à 2050, selon des géologues.
Source : Wikipédia