(Photo : Marisa Filice)
Plutôt cet hiver, l’entraîneur-chef Benoît Gratton avec Simon Hamel, l’arbitre en chef des Laurentides.
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Hockey collégial : Les Cheminots évincés du podium à Drummondville

Par Luc Robert

Drummondville – Confrontés à une opposition serrée et à de l’arbitrage très discutable, les Cheminots du Cégep de Saint-Jérôme n’ont pas fait long feu à Drummondville, étant relégués au quatrième échelon du Championnat provincial de hockey collégial D2.

Les hommes de Benoît Gratton ont résisté aux poussées des Vulkins de Victoriaville lors du match de demi-finale de samedi, tenu au centre sportif Girardin. Les Jérômiens ont créé l’égalité 1-1 en deuxième période, avant de forcer la tenue d’une prolongation avec un pointage de 2-2 après 60 minutes de jeu. En temps régulier, Zachary Ouellette et Xavier Larocque ont tour à tour permis aux siens de revenir dans le match. Une mention honorable va au portier Renaud Simard, qui a multiplié les arrêts clés pour garder les Chems dans le coup.

Un lancer de punition qui ne fait pas l’unanimité

La situation s’est dégradée en surtemps, lorsqu’une infraction décernée au capitaine Antoine Paquette a mené au lancer de punition victorieux de William Béland, qui a fait mouche à 3:16. Béland se trouvait en zone neutre, lorsque Paquette a tenté de lui faire perdre le disque avec son bâton. Celui-ci a rebondi et le no. 98 l’a échappé sur la glace.

Les officiels se sont consultés et un tir de pénalité a été accordé au patineur des Vulkins, pour avoir fait trébucher (code F53). Or, des arbitres professionnels ayant revu la séquence sur vidéo ont certifié au journal Le Nord qu’une punition pour obstruction aurait plutôt dû être infligée. Ils affirment que Béland ne se trouvait pas en possession de la rondelle et que le bâton de Paquette n’a jamais été lancé volontairement pour empêcher le patineur des Bois-Francs de partir en échappée.

Les entraineurs pénalisés

Irrité par la décision douteuse des arbitres locaux, Antoine Paquette est allé dire sa façon de penser aux arbitres, devant la cabine du marqueur officiel. Venus le calmer, ce sont toutefois les entraîneurs Benoît Gratton et son adjoint Alexandre Beauregard qui ont payé la note. Ils ont reçu chacun une punition pour abus verbal envers les officiels, une conduite antisportive et une inconduite de partie (code D61).

« Il ne faut pas s’arrêter sur une seule séquence de jeu en prolongation pour juger cette équipe. On a connu deux jours positifs à 95 % du temps. On ne se cachera pas que nous sommes allés à Drummondville pour remporter le titre. Personne ne se souviendra de ceux qui ont lutté pour une troisième et quatrième place. André Laurendeau avait déjà remporté sa Coupe Stanley en défaisant le Vieux-Montréal en séries. Ils jouaient décontractés. Cependant, la rencontre de samedi a fait mal aux joueurs, mais ils sont revenus quand même dimanche. Je trouve ça triste pour nos finissants. Tu termines en quelques secondes une saison de huit mois, qui amené plusieurs belles choses dans le club », a commenté l’entraîneur-chef Benoît Gratton.

Ce dernier a dû suivre le match du bronze sur internet à partir de sa chambre d’hôtel, en compagnie d’Alexandre Beauregard. Les événements du premier match ont mené à une suspension de deux parties aux deux individus. Ils ne pouvaient même pas assister au match du bronze à partir des estrades.

Défaite dimanche

Lors du match pour l’obtention du bronze, tenu dimanche après midi, les Cheminots ont cette fois été surclassés 9 à 5. Visiblement démoralisés, les Laurentiens tiraient déjà de l’arrière 2 à 1 après 20 minutes de jeu. Antoine Paquette est revenu en force lors de ce duel face au Cégep André-Laurendeau, avec un tour du chapeau et une récolte supplémentaire de deux aides. Zachary Ouellette et Saint-Pierre-Renaud ont aussi noirci la feuille de pointage. Renaud Simard et Wylliam Brunette se sont divisé le travail devant la cage des Cheminots.

« On s’était parlé dans le vestiaire. Ce fut très émotif. Je n’entrerai pas dans le jeu de commenter le travail des arbitres. Je dirai seulement qu’il existe une volonté entre plusieurs entraîneurs de la Ligue D2 pour revendiquer des séries plus longues. Un seul match avec mort subite demeure un format très difficile à gérer. Tu peux vite d’enfarger et ne pas t’en remettre. Nos finissants ont été incroyables pour regrouper l’équipe et revenir dimanche. Plusieurs avaient les yeux rougis. Je tiens à remercier les joueurs, qui ont été engagés à la cause des Cheminots jusqu’à la fin », a poursuivi Gratton.

« N’empêche que la Ligue collégiale D2 navigue en eaux troubles. Elle emploie des arbitres locaux pour officier des parties de Championnats provinciaux, alors qu’une équipe impliquée, Victoriaville, se trouve seulement à 45 minutes de distance. Voir un juge de ligne exécuté sa pièce de théâtre de gestes exagérés aux deux décisions, en plus d’endurer une mineure pour coup de bâton sur le gardien ennemi alors qu’il n’y a jamais eu de contact, démontrent un manque de jugement flagrant en séries », a constaté un arbitre de la Ligue junior majeur du Québec préférant garder l’anonymat. 

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