La gymnastique douce avec la méthode Feldenkrais
Par Valérie Spitzer
BIO: Axée sur le bien-être depuis longtemps et voyageuse dans l’âme, Valérie Spitzer a eu la chance d’effectuer de nombreuses formations dans le domaine de la santé dans divers pays comme la France, l’Inde et aujourd’hui, le Québec : massothérapie, yoga, méditation, réflexologie, retraites spirituelles, etc. Ex-animatrice de développement personnel pour Écoute ton corps, conférencière dans le domaine de la santé mentale, elle s’occupe maintenant des communications au sein de Massotech, une école de massothérapie.
Vous voulez en finir avec vos maux de dos récurrents ou vos articulations douloureuses? Vous avez essayé plusieurs techniques, mais aucune n’a vraiment fonctionné de façon durable? Pensez à la méthode Feldenkrais !
La… quoi? Oui, je sais, beaucoup d’entre vous ne la connaissent pas et c’était mon cas il n’y a pas si longtemps! Cette méthode commence pourtant à avoir le vent en poupe! L’émission Salut Bonjour! y a consacré un reportage très intéressant au début du mois de décembre et, dans le New York Times, on y trouve un article élogieux paru tout récemment.
Pour mieux comprendre cette méthode, je me suis adressée à Chantal Martin, massothérapeute depuis trente ans, enseignante et praticienne certifiée de la méthode Feldenkrais depuis une vingtaine d’années. Madame Martin nous explique tout d’abord que cette technique a été créée par Moshe Feldenkrais, physicien ingénieur, homme de science et ceinture noire de judo. Suite à une blessure au genou, il voulait absolument éviter de se faire opérer et il a réussi à se guérir lui-même en mettant au point sa propre méthode. Par une minutieuse auto-observation de sa façon de bouger, il a étudié les liens entre le mécanisme du mouvement et le système nerveux.
Cette méthode, mieux connue parfois sous le nom de gymnastique douce ou « anti-gymnastique » aborde la personne dans son unicité. Elle intéresse, non pas les muscles, mais avant tout le potentiel de mouvements inhérents au squelette et au système nerveux. « Nous sommes des êtres d’habitude, et cette méthode nous apprend à faire de nouveaux choix, en conscientisant et en utilisant certaines parties du corps qui n’avaient plus du tout l’habitude de l’être! » précise madame Martin. Concrètement, comment se passe une séance? Les séances sont individuelles ou en groupe, et le travail s’effectue principalement au sol, afin d’avoir un meilleur rapport avec la gravité. On propose une série de mouvements, inspirés du développement moteur de l’enfant. Le mouvement est réparti dans l’ensemble du corps. Tout en évitant les efforts inutiles, on développe une posture plus optimale.
Madame Martin nous rappelle que le corps est comme un tout. « Pour quelqu’un qui a mal au cou, il est possible qu’on travaille son bassin ou ses pieds et qu’on n’ait même pas besoin de toucher au cou! Dans cette expérience de soi, on apprend à s’utiliser de façon plus harmonieuse, à se ressentir davantage, à s’écouter. On rééduque son corps, raison pour laquelle on l’appelle aussi éducation somatique. » Brigitte, massothérapeute confirmée, s’exclame : « Cette méthode a vraiment changé ma vie, c’est extraordinaire! » Les témoignages sont fascinants : personnes atteintes de la maladie de Parkinson, malades aux prises avec des douleurs chroniques, personnes âgées, athlètes, employés utilisant toute la journée l’ordinateur et développant ainsi des raideurs constantes, chacun voit une amélioration très nette de sa qualité de vie grâce à cette technique douce et accessible à tous.
Madame Martin enseigne à Val-David, à Sainte-Agathe-des-Monts et à l’école Massotech, à Saint-Adèle, à partir de février. C’est la période où l’on commence à réfléchir à ses résolutions de 2018. Quel plus bel objectif que celui de prendre soin de soi par des actions concrètes?