(Photo : archives)
Stéphane Maher, maire de Saint-Jérôme
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Saint-Jérôme prépare la relance

Par Daniel Calvé

Questions et réponses avec Stéphane Maher

 

Saint-Jérôme est la capitale régionale des Laurentides. Son Hôpital est maintenant reconnu comme étant le centre désigné Covid-19 de la région. On y retrouve aussi des magasins à grande surface. La MRC de Rivière-du-Nord est présentement la deuxième MRC la plus touchée dans les Laurentides en termes du nombre de cas confirmés. En entrevue le 8 avril dernier, le maire de la Ville, Stéphane Maher, nous transmet un message rassurant qui traduit ce qui semble être une situation sous contrôle.

Comment se déroule votre travail?

 

C’est la même chose tous les jours : après la messe de 13 h de notre premier ministre, à 14h, la cellule de crise se rencontre via le téléphone ou la vidéoconférence, et par la suite, à 15h, on ramène toute l’information aux directeurs de département.

On a eu la chance d’avoir une cellule de crise très rapidement. À la mi-mars, on avait pratiquement tout notre personnel en télétravail. Une autre chose qu’on a fait, pour les policiers, les pompiers et nos cols bleus, on a ajusté les horaires afin qu’il y ait le moins de monde possible qui se croise.

Quelles sont les priorités?

On a stabilisé l’administration. Au niveau communautaire, on a stabilisé aussi, l’aide alimentaire est en place. Maintenant, on prépare la relance. Étonnamment, on prépare déjà la relance. Le Bureau de développement économique est en train de mettre en place un résumé de tous les programmes de relance économique pour qu’on puisse aider nos entreprises à repartir. Aussi, ce que j’ai demandé de mettre en place, c’est un point d’appui financier, un levier financier. L’objectif est d’aller chercher plusieurs millions de dollars sur différents programmes qui vont aider la relance. Je vise un plan qui irait entre 30 et 50 millions.

Comment se déroule le respect des consignes?

Ça ne va pas si mal. Par contre, on a dû mettre des barrières sur le parc linéaire du P’tit Train du Nord parce qu’il fait beau et les gens y vont. Et maintenant, on a un enjeu avec le lac Jérôme qui est très populaire. On va rajouter des mesures et un peu plus de présence policière. Et l’objectif n’est pas de donner des contraventions, mais si on n’a pas le choix, on va le faire.

On a aussi un autre enjeu et ma position est assez claire: il y beaucoup de maires qui veulent faire des barrières territoriales et moi, il est hors de question qu’on commence à fermer le territoire de Saint-Jérôme avec des policiers pour empêcher le monde de circuler. Un, on n’a pas les ressources pour le faire; ça prend des ressources policières incroyables. De deux, moi je ne bouge pas tant qu’il n’y a pas un décret ministériel. [Rappelons que le décret ministériel rendu public le 1er avril dernier limite l’accès à des MRC plus au nord, comme la MRC des Pays-d’en-Haut et la MRC des Laurentides, mais n’inclut pas celle de Rivière-du-Nord]

Est-il nécessaire selon vous de connaître les cas de Covid-19 par ville?

Pour moi, ce n’est pas nécessaire. Présentement, c’est une science qui est inexacte la Covid-19. On l’a et on ne le sait pas. Et ça ne relève pas de nous, soyons honnêtes, ça relève de la santé publique. Je pense qu’il ne faut pas commencer à s’improviser dans ça. Nous, notre objectif, c’est d’assurer les services à la population, l’eau, l’aqueduc, les égouts, la gestion des parcs. Alors restons chacun des nos champs de compétence et je pense que ça va bien aller.

Quelles sont les inquiétudes de la population?

Présentement, ce qui inquiète les gens, ce sont les grandes surfaces comme Costco et Walmart. Nous, on a demandé aux policiers de collaborer avec les différents gestionnaires de ces grandes surfaces afin qu’ils mettent en place des mesures. Nos policiers s’assurent que ce soit respecté. En fait, on n’a pas les pouvoirs, les policiers n’ont pas le pouvoir d’intervenir autrement, tant qu’il n’y a pas de décret ministériel.

Avez-vous un dernier message?

Je pense qu’on peut remercier les gens, honnêtement, de leur résilience. Je suis très impressionné de voir la population qui a pris ça au sérieux. Il faut aussi se rappeler que nous avons beaucoup d’aînés, presque 18 000 personnes qui ont 65 ans et plus. Il faut vraiment qu’ils restent chez eux.

Aide aux plus démunis

Stéphane Maher assure aussi qu’une autre priorité réside dans l’aide aux plus démunis. « On a 700 paniers qu’on livre chaque semaine et après, on a l’aide alimentaire pour les sans-abri, par exemple. » Une initiative naît justement à cet effet. Celle-ci permettra de procéder à des commandes quotidiennes de boîtes à lunch auprès des restaurateurs et qui seront par la suite distribuées aux personnes vulnérables.

« On nourrit nos sans-abri avec les ententes qu’on a avec les restaurants. Et maintenant, on travaille pour mettre un camion de rue qui va se promener pour être capable d’aller nourrir nos démunis. C’est une crainte qu’on aura peut-être plus de gens à long terme, qui vont se retrouver dans la rue. C’est un enjeu important, mais on est bien organisé », assure Stéphane Maher.

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1 Comment

  1. Sylvain Plouffe

    Oui et les nids de poules allé vous les faire remplir ont dirait que la ville à été bombardé c’est terrible merci de votre compréhension.

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