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Québec : un recours collectif s’attaque aux intervalles d’entretien


Le Guide de l'Auto

Article par Guillaume Rivard

À quelle fréquence doit-on réellement apporter sa voiture au garage pour un entretien? La réponse n’est pas aussi simple que de jeter un coup d’œil au manuel du propriétaire…

Un recours collectif alléguant que les automobilistes se font induire en erreur quant aux intervalles d’entretien de leurs véhicules a été débattu en cour à Montréal le mois dernier et son sort est présentement entre les mains d’un juge, selon ce que rapporte CBC.

La plaignante à l’origine du recours, Thérèse Martel, a acheté avec son conjoint Michel Lacasse une Kia Rio chez un concessionnaire de Sherbrooke en 2012. En consultant le manuel du propriétaire, ils pensaient devoir faire les entretiens aux 12 000 kilomètres seulement.

Toutefois, lors du premier rendez-vous, le couple s’est fait dire que cet intervalle ne s’applique pas aux véhicules vendus au Québec en raison du climat plus rigoureux et que l’huile à moteur doit être remplacée plus souvent.

Selon le concessionnaire en question, il faut plutôt respecter les intervalles d’entretien pour des conditions de conduite sévères, soit aux six mois ou 6 000 kilomètres.

Martel et Lacasse ont déboursé 985 $ en frais d’entretien supplémentaires pendant les deux années où ils ont eu leur Rio et ils cherchent à obtenir un dédommagement équivalent. Si le recours collectif est approuvé, d’autres propriétaires de Kia au Québec pourraient en bénéficier.

Et dans le reste du Canada?
Même dans des régions plus clémentes comme Victoria, en Colombie-Britannique, où le mercure descend très rarement sous zéro, des clients ont reçu la directive de suivre le programme d’entretien pour des conditions de conduite sévères afin de préserver leur garantie.

« (Hyundai Canada) m’a dit que je devais suivre ça parce qu’il pouvait m’arriver de rouler à -40 ou à plus de 40 degrés, ce qui est ridicule à Victoria », confie Nick La Riviere, qui possède une Hyundai Ioniq 2018.

Dans un communiqué partagé par CBC News, la compagnie a toutefois reconnu que son agent du service à la clientèle avait fait une erreur.

« En général, la plupart des Canadiens font face à des conditions sévères en raison de la météo et des températures, peut-on lire. Un véhicule sur l’Île de Vancouver pourrait quand même devoir respecter un entretien plus intensif dépendamment de la façon dont il est utilisé. »

En effet, il y a d’autres facteurs que la météo qui entrent en ligne de compte, comme le fait de conduire régulièrement dans la circulation lourde, en montagne ou sur des routes de terre.

George Iny, directeur de l’Association pour la protection des automobilistes (APA), fait remarquer que certains constructeurs sont en train soit de revoir leurs programmes d’entretien pour des conditions de conduite sévères, soit de les abandonner complètement.

« Pour plusieurs d’entre nous au Canada, l’été n’est pas si chaud et un entretien normal suffit, a-t-il expliqué à CBC. Mais en hiver, sauf sur l’Île de Vancouver et dans le sud de l’Ontario, il est sage en effet de faire entretenir son véhicule plus fréquemment, car la majorité des gens habitent dans les grands centres et font beaucoup de courts déplacements. »

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