Mon déguisement d’Halloween
Par Mimi Legault
Le monde de Mimi
Au moment où j’écris cette chronique, les élections ne sont pas encore passées. J’ai donc pensé plutôt à cette fête que les enfants aiment tant, l’Halloween. Comme eux, j’ai toujours eu un coup de cœur pour le 31 octobre. Les enfants à l’école m’en parlaient des semaines à l’avance. Les commerçants de St-Sauveur ne sont pas en reste pour leurs décorations.
Cette année, j’avais le goût de me déguiser. Mais quel costume porter? En politicien? Non vraiment, trop de masques à mon goût. Peut-être prendre la peau d’un vampire? Sucer le sang des hommes qui souvent manque de bon sang ou celui des femmes qui, je l’espère, auraient beaucoup de veines. Mais pourquoi tant de violence de la part d’une ex en-saignante?
Alors, j’ai pensé me tourner vers le diable. C’est vrai qu’on ne satan pas à ça mais je demeure tout de même à St-Sauveur-Démon. Sauf que par les temps qui courent plusieurs d’entre nous tirons le diable par la queue.
J’ai cru un instant avoir trouvé ma solution : un costume de pirate. Pourquoi pas? Mon œil. Je me connais, j’aurais monté un bateau, sabré le champagne et ruiné mon budget. J’aurais vécu au crochet de la société pour finir par devenir maboule. Non vraiment…
Je pourrais me déguiser en ado. Je porterais une perruque rouge avec des boutons dans la face de la même couleur que les cheveux, de grandes culottes genre sac de patates pilées en bas des fesses et qui leur donnent un charme fou. Du moins c’est ce qu’ils croient. Je porterai un sac ado dans lequel je mettrais des bonbons LSD traces… Joke, n’en croyez rien…
Finalement, je pourrais troquer ma peau pour celle d’un cowboy de la vallée de St-Sauts Di-Gui-Dou-Lail-Trou. À cheval sur mes principes, souvent en fusil contre le progrès trop rapide. Que voulez-vous, j’ai la gâchette rapide. Pow Pow t’es mort.
Je l’ai : je vais me costumes en Reine d’Angleterre. Chère Élisabeth, dire qu’on lui lèche le dos depuis tant d’année.
Non non j’aurais l’air trop timbrée. Remarquez que je pourrais aller voir Justin Trudeau, il paraît qu’il adore se déguiser. Mais j’ai entendu dire que sa garde-robe commençait à se vider lentement mais sûrement.
C’est Oscar Wilde qui aurait pu lui dédier cette pensée : j’adore être comédien c’est tellement plus réel que la vraie vie!
Bon, je vais continuer à y penser. J’y pense : chacun de nous passe une grande partie de sa vie, déguisé. C’est vrai. La vie des fois c’est comme le soir d’Halloween, où chacun cache sa véritable nature et la dévoile par le choix de son masque.
Finalement, si je ne trouve pas, je me promènerai le soir du 31 octobre démaquillée, en sifflant les deux mains dans les poches en rêvant du jour où chacun enlèvera une bonne fois pour toutes le masque qu’il ou qu’elle porte depuis trop longtemps.