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La rentrée

Par Mimi Legault

mimilego@cgocable.ca

Permettez que je fasse une sortie contre la rentrée? Merci, trop aimables. Ce matin, il était question de l’anxiété des parents concernant la rentrée avec l’événement de la Covid-19. On aimerait bien parler de la Covid interrompue (pour quelque temps) mais hélas ce n’est pas le cas. On est pogné pour vivre avec ce p’tit virus pour encore un bon bout de temps. C’est comme ça. Ce qui m’énerve et devrais-je écrire ce qui m’énarve au plus haut point, ce sont les milliers de questions pour la plupart négatives que posent certains parents ou membres de l’opposition politique bien pensants et peu pensées finalement.

J’en pige une au hasard dans le panier de l’absurdité : si le nez de mon ti-nenfant coule, dois-je quand même l’envoyer à l’école? Come on môman… Tu as toujours envoyé ton petit morveux (dit avec beaucoup d’amour, croyez-moi) à l’école malade ou pas. Je ne parle pas ici de la majorité. Quand même. Un parent qui zigne comme un caniche pour un oui ou pour un non, ce sera toujours un parent de trop. Vous croyez que j’exagère? Ça fait un million de fois que vous me le dites!

Je vous donne un exemple. Ma petite Marie, 8 ans, 2e année. Elle était arrivée à l’école, malade! Mais malade! Le teint plus blanc que blanc, rincé à l’eau de javel avec un papier dans ses petites mains qu’elle me présenta sitôt arrivée dans la classe, sitôt repartie vers les toilettes. Le message de la mère disait : si ma fille renvoye, ne la renvoyer pas à maison. Point final. Rien d’autre. D’abord, j’avais eu l’élan de corriger son texte. Comme une dictée mais pas une bonne idée.

Dans ma carrière de prof, j’ai eu droit à cent Marie malades venues à l’école parce qu’il arrive que popa-môman confondaient garderie et école. Alors pour l’anxiété, je mets un petit bémol. Des fois, pas toujours, un enfant risque d’attraper cette méchante bibitte comme la rougeole et qui se nommerait l’anxiété attrapé de ses propres parents.

Allez! Faites dont confiance, pour une fois, à la vie. Oui votre enfant risque d’attraper  ce maudit virus en fréquentant l’école, mais dans 99% des cas, il n’en mourra pas. Je ne suis pas médecin mais je me fie  aux statistiques.

Si mes enfants étaient encore d’âge scolaire, je les enverrais tout de go à l’école pour vivre, pour socialiser. Je parle ici d’enfants en bonne santé. Je vous raconte un fait vécu. Jacques avait 47 ans lorsque son épouse Danny tomba enceinte. Elle croyait sa ménopause venue, mais non. Une belle petite fille naquit. Vous dire à quel point ils l’ont chouchoutée! À deux ans, la petite Mélanie attrapa un méchant virus, deux mois plus tard, elle est devenue un petit ange au ciel. Des parents foudroyés par son décès, si bien que Danny sombra dans une profonde dépression.

Le pédiatre traitant de la fillette vint lui-même les rencontrer à la maison. À un moment donné, Jacques se leva du sofa, s’avança vers les rideaux qu’il tira et dit au médecin : vous voyez ces enfants qui jouent dans la rue? Sont jamais malades ceux-là. Regarde-les docteur, des enfants pauvres, mal habillés qui ont parfois froid. Notre Mélanie avait tout tout tout. Et le médecin de répondre : ben voilà Jacques, ces enfants-là développent leur propre immunité.

Je demeure assurée que l’intention des parents inquiets et anxieux est bonne. Mais il ne faut pas oublier qu’un enfant, c’est comme un essuie-tout, il absorbe tout. S’il aperçoit papa ou maman en crise d’anxiété à cause de l’école, croyez-vous sincèrement qu’il partira le matin en sifflant?

Ah non! Je viens d’entendre cette dernière à la radio : Monsieur Arcand, on ne fera plus chauffer les repas de mon enfant au micro-ondes. Ne me dites pas que je devrai lui acheter un thermos. Hé misère de misère, chers parents. Certains méritent un coup de main, d’autres un coup de pied au cul, ça fait au moins avancer…

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1 Comment

  1. Daniel Cholette

    SVP jai besoin de vous pour écrire une lettre a la ministre Geneviéve Quilbault je dois vous parler mon nom et daniel cholette mon cell 450/660/4060 merci a vous mimi

    Reply

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