(Photo : Ève Ménard )
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« Mortes de Fatigue » : Une quarantaine de professionnelles de la santé manifestent à Saint-Jérôme

Par Journal-le-nord

« Aujourd’hui, nous manifestons. Nous allons nous étendre sur la rue pour montrer qu’assez c’est assez. On est épuisé. Les infirmières, infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes sont mortes de fatigue », lance Denis Provencher, président intérimaire du Syndicat FIQ-SPSL.

Le Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides a participé cet après-midi à 16h au mouvement de solidarité lancé par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ en organisant une action de visibilité sous le thème « Mortes de fatigue ». L’évènement avait lieu sur la rue Durand tout juste à côté de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme et du CHSLD Lucien-G. Rolland. En entrevue le 27 mai en avant-midi, Denis Provencher disait s’attendre à une participation d’au moins 20 à 25 personnes et ce, tout en appliquant la distanciation de deux mètres.

Finalement, c’est environ une quarantaine de professionnelles en soins qui ont manifesté leur mécontentement et leur fatigue en plus de réclamer d’être traitées avec respect. Pendant un court instant symbolique, les manifestants ont bloqué la rue Durand en s’étendant par terre sur celle-ci. « Dans leur lutte quotidienne contre la COVID-19, elles ont droit à des milieux de travail sécuritaires afin de ne pas tomber malades à leur tour, de répit afin qu’elles puissent continuer de soigner, d’une rémunération additionnelle à la hauteur de leur disponibilité, des inconvénients qu’elles subissent et des risques qu’elles encourent et d’une organisation du travail qui respecte les conventions collectives en place », peut-on lire dans le communiqué qui nous avait été envoyé sous embargo ce matin, 27 mai.

Le président par intérim déplore l’épuisement chez plusieurs professionnelles de la santé de la région. « L’employeur des Laurentides a appliqué unilatéralement tout ce que les arrêtés pouvaient leur permettre en termes de mesures drastiques. Ainsi, il n’y a plus de congés fériés et les gens sont obligés de travailler à temps plein peu importe leurs conditions familiales. » Selon Monsieur Provencher, il n’était d’ailleurs pas nécessaire d’imposer les mêmes mesures « drastiques » dans les régions des Laurentides moins touchées par la Covid-19.

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