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Moisson Laurentides : Pour combattre la faim et nourrir l’espoir

Par Daniel Calvé

À l’ère où la population est extrêmement sensible au gaspillage alimentaire, Moisson Laurentides récupère depuis déjà plus de 30 ans des aliments en surplus ou en fin de vie. Créée en 1987 dans le but de récupérer des denrées auprès de l’industrie agroalimentaire pour les redistribuer à des personnes dans le besoin, cette banque alimentaire continue de remplir à merveille sa mission.

 

Un travail valorisant

« Dans une année, on va récupérer 4 millions de kilos d’aliments, qui valent plus de 28 millions de dollars, qui sont redistribués à 101 organismes pour nourrir plus de 20 000 personnes », résume la directrice générale de Moisson Laurentides depuis 2008, Annie Bélanger.

Elle rappelle aussi que chaque dollar remis permet de redonner 17$ en denrées. Des statistiques qui en disent beaucoup sur l’impact évident de telles initiatives dans la région. La directrice qualifie justement son travail de très valorisant.

« On travaille conjointement avec des organismes communautaires qui sont dédiés à répondre aux besoins des personnes vulnérables et démunies. J’ai vraiment l’impression que ça fait une différence ce que je fais. Je pense aussi que personne n’est à l’abri de ce genre de situation. Chaque fois que je fais quelque chose, c’est pour aider des milliers de personnes dans ma région. Avec le temps des fêtes qui approche, la populaire guignolée permettra à la banque alimentaire de récupérer une quantité importante de denrées. Le 5 décembre prochain aura lieu la traditionnelle et majeure guignolée des médias» . La directrice souhaite tout de même rappeler que la faim se vit à longueur d’année:

« On incite les gens à être généreux. On est plus en paix pendant le temps des fêtes, mais il y a des problématiques comme ça qui se vivent au quotidien dans les familles de chez nous. »

Un combat qui évolue et grandit

Bien que bien établie, Moisson Laurentides reste à l’affût des changements et continue d’évoluer au fil des années. Annie Bélanger me souligne qu’il y a 10 ans, c’était 2 millions de kilos de denrées récupérés chaque année. À présent, c’est deux fois plus, et ce, dans le même espace, précise-t-elle. Ainsi, Moisson Laurentides planifie présentement un projet de relocalisation sous le slogan  « Bâtir pour mieux nourrir ».

Le démé-nagement est prévu pour le printemps prochain: « On est en train de construire un nouveau bâtiment deux fois plus grand qu’ici. Il y a quatre fois plus d’espace de congélation et quatre fois plus d’espace de réfrigération. On va pouvoir en faire beaucoup plus. », m’explique fièrement la directrice. Une campagne de financement avec un objectif de 4 millions de dollars est présentement en court.  « Moi, ce qui ne me rentre pas dans la tête, c’est que dans une société comme dans la nôtre où il y a autant d’abondance, où on dit qu’il y a le plein d’emploi, et que la santé économique va bien, qu’il y a encore des gens qui ne réussissent pas à se nourrir adéquatement. Je pense que c’est une aberration et il faut qu’on travaille pour combattre ça. », conclut Annie Bélanger.

www.moissonlaurentides.org

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