(Photo : Pierre Martin; Louise Gargantini)
À gauche, une Paruline à tête cendrée. À droite, un Plongeon huard.
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Les oiseaux des Laurentides

Par Simon Cordeau

Lors de vos randonnées en forêt, ou assis sur le bord d’un cours d’eau, prêtez une oreille attentive, et vous aurez un aperçu de la grande diversité d’oiseaux qui nichent dans les Laurentides. Si vous êtes armé de jumelles, peut-être aurez-vous même la chance d’observer quelques espèces rares. Discussion avec l’ornithologue Michel Renaud.

Le Club ornithologique des Hautes- Laurentides (COHL) a observé 283 espèces d’oiseaux différentes sur son territoire. « Là-dessus, il y a 150 espèces que je qualifierais d’exceptionnelles. On les entend ou on les voit aux 5 ou 10 ans, ce sont des raretés. Donc il reste à peu près 130 espèces qui sont présentes dans les Laurentides. C’est quand même assez important, il y a une belle diversité », précise M. Renaud, ancien président du club.

Le territoire du COHL s’étend de Saint- Sauveur au sud à Nominingue au nord, et de Saint-Adolphe-d’Howard à l’ouest et déborde dans Lanaudière à l’est. Ce vaste territoire, « un pays de montagnes, de lacs et de rivières », est le parfait terrain de jeu pour les ornithologues amateurs.

« Lorsque j’amène des gens en observation, je peux leur montrer un Plongeon huard, des Grands Hérons, des Canards noirs, et dans la même heure, on peut aller voir des oiseaux forestiers, comme des Bruants à gorge blanche », illustre le biologiste à la retraite.

Les Parulines

Un groupe d’espèces en particulier fascine les amateurs de la région : les Parulines. « Ce sont des petits oiseaux qui ont une coloration extraordinaire. Certains sont des chefs-d’oeuvre de beauté et de couleurs. Vous avez du jaune, avec du gris ardoise, une gorge orangée… Et certains dans le groupe ont des chants fantastiques », décrit M. Renaud avec passion.

Environ 25 espèces de Parulines peuvent être observées dans les Laurentides. « Le problème, c’est qu’elles chantent à la cime des arbres, donc ce n’est pas toujours facile de les voir. » À écouter M. Renaud, on comprend que cela fait partie du plaisir : marcher dans la forêt, tendre l’oreille aux bruits diffus pour y déceler un chant, puis sortir ses jumelles (ou son appareil photo) pour tenter d’en apercevoir l’origine. À force de patience et d’expérience, on parvient à distinguer les espèces et à augmenter nos chances.

Commencer

Plusieurs ornithologues amateurs commencent de manière autonome. « Il y a beaucoup de livres d’identification qui existent. Dans toute bonne librairie, le libraire aura quelque chose à vous suggérer », explique M. Renaud. Il mentionne Oiseaux du Québec et des Maritimes de Jean Paquin.

Mais selon le biologiste retraité, joindre un club offre bien des avantages. « Ce sont des références, des sources d’information. Quand on fait partie d’un club, on peut partager et échanger. » Par exemple, le site web du COHL, lemoqueur.com, liste les espèces observables, propose des sites d’observation et présente un code de conduite pour guider les néophytes. Dans la région, il y a aussi le Club d’ornithologie de Mirabel (COMIR) qui couvre le territoire plus au sud.

« Si je vais dans une région, j’aime consulter le site du club local, pour savoir quelles espèces je peux retrouver et où », illustre l’ornithologue.

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