La route 117, à la hauteur de l’école Val-des-Monts.
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Les dossiers avancent… lentement

Par Simon Cordeau

Les routes nationales traversent nos municipalités, mais relèvent du ministère des Transports du Québec (MTQ). Celui-ci est souvent lent à répondre aux demandes des villes, déplorent les maires. On fait le point avec Samantha Saroufim, de la Direction générale des Laurentides-Lanaudière.

Route 117 – Boulevard du Curé-Labelle

Paul Germain, maire de Prévost, demande des feux prioritaires, pour permettre aux véhicules arrivant de l’est sur la rue de la Station et le chemin du Lac Écho de tourner à gauche sur la route 117.

« Pour l’intersection de la rue de la Station, une analyse a été faite en 2021. Elle a démontré que la modification n’était pas justifiée », nous informe Mme Saroufim, conseillère en communication à la Direction générale des Laurentides-Lanaudière du MTQ. Selon les normes du MTQ, il faut une voie dédiée au virage à gauche pour ajouter un feu prioritaire. La rue de la Station n’en a pas, et elle est trop étroite pour en ajouter une.

Par contre, le chemin du Lac Écho a bien une voie dédiée… mais le MTQ dit ne pas avoir reçu de demande pour l’ajout d’un feu prioritaire. Cependant, une analyse de l’intersection est présentement en cours. « Quand on va recevoir la demande de la Ville, on va pouvoir l’analyser en même temps », précise Mme Saroufim.

À Prévost, la route 117 est passée d’une moyenne de 18 000 véhicules par jour en 2009 à 20 400 véhicules par jour en 2019.

Elle souligne que des changements ont tout de même été apportés à l’intersection de la rue de la Station. « L’été dernier, le Ministère a procédé à une amélioration de la programmation du feu de circulation, à l’ajout d’une phase exclusive pour les piétons ainsi qu’une traverse sonore pour personne avec une déficience visuelle, à la demande de l’organisme Le Bouclier. »

Occupé par les préparatifs du budget 2022, M. Germain a préféré faire des vérifications internes avant de commenter les deux dossiers.

Alternatives limitées

« On collabore toujours avec les municipalités, pour voir les solutions au cas par cas », répète Mme Saroufim. Cependant, les alternatives proposées sont souvent hors des pouvoirs, ou des moyens, des municipalités.

Pour la route 370 à Sainte-Adèle par exemple, plutôt que de réduire la limite de vitesse, le MTQ suggère d’ajouter des aménagements, comme des trottoirs, des bordures ou un terre-plein central. Ceux-ci amèneraient les conducteurs à ralentir. Mais il y a un hic. « Les trottoirs sont des équipements municipaux. Ils appartiennent aux municipalités », précise Mme Saroufim. Ce sont donc les municipalités qui doivent défrayer les coûts élevés, comme l’ont fait Prévost et Sainte-Adèle cette année.

Une autre solution proposée est d’augmenter la surveillance policière, pour faire respecter la limite de vitesse existante. Mais le maire de Saint-Sauveur, Jacques Gariépy, dont la demande pour une réduction de vitesse sur la route 364 a été refusée, n’est pas convaincu. « Le poste de police, il est justement là! Et les autos roulent vite
pareil. »

Aussi, la plupart des municipalités de la région sont patrouillées par la Sûreté du Québec, qui relève du gouvernement provincial. « C’est difficile pour la Ville d’augmenter la présence policière, alors qu’elle n’a aucun contrôle là-dessus. […] On travaille fort avec la SQ, mais la section des Laurentides ne peut pas nous donner ce qu’elle n’a pas. Ses ressources sont affectées par le gouvernement et elle a des budgets à respecter », souligne M. Germain.

La responsabilité du citoyen

Au bout du compte, rappellent les maires, la sécurité routière est l’affaire de tous. « À mon avis, la sécurité comporte trois parties : la SQ, les municipalités, quand elles ont le contrôle, et le citoyen », énumère M. Germain.

Au total, la Direction générale des Laurentides- Lanaudière compte 2 753 km de routes, dont :

• 405 km d’autoroutes;

• 503 km de routes nationales;

• 821 km de routes régionales;

• 922 km de routes collectrices;

• 517 structures du réseau du Ministère;

• 649 structures du réseau municipal.

« Ça démontre la largeur de la direction. C’est grand comme territoire », illustre Mme Saroufim.

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