Chantal Ruel est intervenante à l'Élan-CALACS.

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L'Élan dénonce l'inaction du gouvernement

Par Anny Champoux

SENSIBILISATION. L’Élan, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles (CALACS), s’indigne devant l’inaction et l’indifférence du gouvernement fédéral face aux meurtres et aux disparitions des femmes autochtones et réclame la tenue d’une enquête publique.

«Le but de notre démarche est de mettre en lumière ce dossier auprès de la population et essayer de comprendre pourquoi les femmes autochtones sont plus vulnérables que les femmes blanches », souligne Chantal Ruel, intervenante à l’Élan-CALACS.

Des statistiques éloquentes

Selon le communiqué émis par l’organisme, un rapport de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) affirmait récemment que 1186 femmes autochtones ont disparu ou ont été assassinées au Canada entre 1980 et 2012. Ces données confirment les recherches de l’Association des femmes autochtones du Canada, recherches qui notent que la situation s’est aggravée au cours des dix dernières années.

«Qu’attendez-vous monsieur Harper pour agir?», peut-on lire dans le communiqué de l’Élan qui souligne que le rapport de la GRC démontre que les femmes autochtones représentent 4,3% des femmes au Canada, mais 16% des femmes tuées.

Cette surreprésentation des femmes autochtones se confirme aussi chez les autres victimes autochtones de violences: elles seraient trois fois plus nombreuses à subir des violences que les femmes allochtones. Les 1186 femmes autochtones sont l’équivalent proportionnel de 35 000 femmes canadiennes, ou de 8250 femmes québécoises.

L’Élan invite la population à se poser la question «Est-ce que le traitement serait le même si les victimes étaient des blanches ou des blancs?»

Pour en savoir plus sur l’organisme, on visite le site Internet www.lelan.org.

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