(Photo : Courtoisie)
La Ville de Saint-Jérôme exige que les blocs de béton soient retirés.
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Le conflit s’envenime entre Saint-Colomban et Saint-Jérôme

Par France Poirier

La Ville de Saint-Colomban a procédé à l’installation temporaire de glissières de sécurité en béton sur son territoire à l’intersection de la montée Saint- Nicolas et de la rue Lamontagne, le 13 juillet.

« Ce geste fait suite à des constats d’infraction émis par le Service de police de Saint- Jérôme rapportés à la Ville de Saint- Colomban concernant une manoeuvre de virage qui ne serait pas sous l’autorité de la Ville de Saint-Jérôme », peut-on lire sur le communiqué émis par la Ville de Saint- Colomban.

Cette nouvelle signalisation, qui n’avait pas été annoncée, est jugée dangereuse par le Service de police de la Ville de Saint- Jérôme. La mairesse de Saint-Jérôme, Janice Bélair-Rolland, a vivement réagi : « Il m’apparaît inadmissible que le maire de la Ville de Saint-Colomban cautionne cette nouvelle signalisation qui met carrément en péril la sécurité des usagers. La Ville de Saint-Jérôme et la population n’ont pas été avisées de ce changement majeur sur cette rue collectrice. Dès que nous avons appris la nouvelle, nous avons demandé à Saint- Colomban d’enlever ses blocs de béton au plus vite. Or, nous sommes sans nouvelles depuis. J’exige donc que les blocs de béton soient retirés. J’ajoute que la Ville de Saint- Jérôme entreprendra toute action, y compris des recours judiciaires au besoin, pour assurer la sécurité des automobilistes. »

« Les services de police de Mirabel et de Saint-Jérôme ont convenu d’assurer une présence à l’intersection de la rue Lamontagne et de la montée Saint-Nicolas, et ce, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin de veiller à la sécurité des automobilistes e t des autres usagers. C’est donc dire qu’ils jugent qu’il y a un danger », ajoute la mairesse de Saint-Jérôme.

Un jugement, deux réalités

La Ville de Saint-Colomban stipule que lors des audiences sur le dossier Lamontagne, la Commission municipale du Québec (CMQ) a conclu qu’une ville ne pouvait installer une signalisation régissant la circulation sur le territoire d’une autre ville. Alors que Saint- Jérôme soutient que le jugement de la CMQ souligne que chacune des villes doit gérer son territoire. Ainsi le panneau d’interdiction de tourner à droite émis par la Ville de Saint-Jérôme pour limiter le flot de circulation sur la rue Lamontagne était validé par la Cour municipale.

En vertu d’une décision rendue le 21 janvier 2020, la Commission municipale du Québec confirmait que seule Saint-Jérôme avait l’autorité de réglementer la circulation sur son territoire et que l’ajout d’une signalisation contraire à celle actuellement en place, qui interdit le virage à droite sur la rue Lamontagne, nierait la compétence territoriale de Saint- Jérôme en matière de circulation.

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