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L’Agence largue les organismes communautaires

Par Lpbw

SAINT-JÉRÔME. Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) annonce qu’après 20 ans de collaboration l’Agence largue les organismes communautaires.

La décision a été prise lors de la séance du conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux, le 5 novembre dernier, à laquelle était présents quelque quarante personnes en provenance d’organismes communautaires membres du ROCL pour demander à l’Agence de reconduire le cadre régional d’application du programme de soutien aux organismes communautaires pour les cinq prochaines années.

 

Le ROCL dénonce le fait que le C. A. de l’Agence ait refusé de reconduire cet outil. « Nous devons nous garder un devoir de réserve, c’est une question d’éthique pour les instances qui nous suivront » a justifié monsieur Jean Poitras, président du conseil d’administration de l’Agence.

 

Pour le ROCL, cette justification ne tient pas la route. « On ne comprend pas que l’Agence ne puisse assumer la pérennité d’un outil de qualité qui fait la fierté régionale. Des régions comme Lanaudière, Bas Saint-Laurent et Chaudière-Appalaches sont en train de négocier leurs propres cadres en s’inspirant notamment du modèle des Laurentides. En fait, l’Agence des Laurentides a le pouvoir et la latitude de protéger les principes convenus dans ce cadre, mais elle choisit plutôt de larguer les organismes. Nous nous demandons vraiment de quelle éthique parle monsieur Poitras pour justifier ce refus », se questionne Sophie Gilbert, porte-parole du regroupement.

 

Par ailleurs, Sophie Gilbert soutient que le cadre régional d’application du programme de soutien aux organismes communautaires est plus qu’un outil administratif : « le cadre garantit le respect de balises consensuelles. Comment seront gérés les 25 M$ de financement aux organismes sans cet outil ? Le saborder ouvre grand la porte à l’arbitraire et aux jeux de coulisses. Le maintenir est une question de saine gestion des fonds publics ».

 

Elle rappelle que le cadre de financement des organismes communautaires existe depuis 1998, adopté par la Régie régionale de l’époque après 5 ans de négociations avec les organismes communautaires. Il assure une collaboration et une distribution équitable des budgets.

 

Les organismes craignent la perte de l’outil de répartition des subventions dédiées à leur mission. En effet, ce document de l’Agence balise clairement les budgets de base nécessaires pour chaque type d’organisme autonome en santé et services sociaux. Un tel cadre existe depuis plus de 15 ans et a résisté aux changements de structures en 2003. « Alors que la plupart des organismes ne reçoivent encore qu’une portion des budgets de base reconnus par l’Agence, parfois 25 %, parfois 75 %, c’est très variable, la restructuration proposée par le ministre de la Santé met en péril tout le travail accompli par la région », a dit Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL, lors de la réunion du 5 novembre.

Rappelons que l’Agence est appelée à être fusionnée avec 11 autres établissements pour former une seule méga structure en avril 2015 dans la foulée du projet de loi 10 du ministre Barrette.

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