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La fois où Lance Stroll et moi avons fait du karting ensemble


Le Guide de l'Auto

Article par William Clavey

Le grand prix de Montréal et ses multiples festivités, sans compter une course d’autant plus spectaculaire avec des résultats, encore une fois, surprenants, est déjà derrière nous. Hélas, notre héros local, Lance Stroll, le jeune homme d’origine québécoise, est sorti de la piste très tôt, même s’il s’est battu ardemment pour gagner des points pour son écurie. Ça arrive… c’est ça la compétition professionnelle.

Au moins, Stroll a gardé son calme, et personne ne s’est demandé si le jeune était fatigué, épuisé, ni stressé d’être ici à Montréal. Imaginez le nombre de gens qui ont voulu lui parler lors de son séjour, prendre des « selfies » avec, s’attendre à ce qu’il gagne, sans oublier qu’il devait prendre du temps avec sa famille. C’est ça, la vie de pilote. Ces individus sont constamment bombardés par les médias et se font trimballer d’une place à une autre. Pas facile lorsqu’on doit demeurer concentré et en forme.

Allons discuter sur la piste!
Parmi les multiples événements médiatiques, il y en avait un pas comme les autres. Celui-ci, organisé par Canada Vie, un des partenaires de l’équipe Williams Martini en F1 et en concert avec un organisme visant à réduire le décrochage scolaire, ne se déroulait ni au Ritz Carleton, ni au Casino de Montréal, mais à une toute petite piste de karting humble et chaleureuse dans les rues de Montréal. Quelques journalistes et membres des médias furent invités pour rencontrer Lance, et ensuite l’affronter au karting… attendez une minute, faire du karting avec Lance Stroll? Euh, oui, go tout de suite!

Mais ce n’était pas n’importe quelle piste de kart, c’était le Kart-o-Mania, l’endroit où tout a commencé pour Lance. Son père l’emmenait là quand il était petit pour faire quelques tours de piste et c’est dans ce complexe intérieur qu’il a tranquillement aiguisé ses réflexes à un très jeune âge. Selon Stroll, il n’est pas retourné au centre depuis l’âge de 12 ans. J’imagine qu’il était aussi nerveux que nous de prendre le volant – non, surement pas.

Après nous avoir partagé quelques conseils de pilote, nous sommes embarqués dans nos bolides. Lance, lui, demeurait très cool et détendu, comme toujours. On pensait tous avoir une chance de le battre… il devait trouver ça comique comme événement.

De mon bord, malgré le fait que je me suis qualifié quatrième (Lance étant bien entendu premier), j’ai été déçu de mon départ qui m’a rapidement replacé en cinquième position après le premier virage. Ça se battait fort sur le minicircuit. Les égos, venus des plus grands médias québécois, dont le Journal de Montréal, RDS et Salut Bonjour, étaient énormes. Personne ne voulait voir son média en dernière place, mais surtout, tout le monde souhaitait pouvoir se vanter d’avoir battu Lance.

Avec ma piètre cinquième position, j’ai tout de même terminé l’activité heureux, car au bout du compte, on a eu beaucoup de plaisir, et lorsqu’on remarque à quel point les pilotes de Formule 1 sont petits, sveltes et surtout, très en forme, on comprend pourquoi ils sont si rapides sur les circuits de course. Bien sûr, Lance nous a tous « torchés! »

Le pro a terminé avec le temps de piste le plus rapide de 26.154. Il est tout de même impressionnant de constater que Philippe Brasseur du magazine Pole Position, un homme relativement plus âgé que Stroll, a tout de même fini à 26.210, quand même!

En toute honnêteté, avant de lire ce texte, attendiez-vous vraiment à ce que je gagne contre ce pilote de F1? Bien sûr, c’était écrit dans le ciel que j’allais perdre. En revanche, l’événement fut plutôt révélateur au sujet du parcours des pilotes et bien que plusieurs reprochent à Lance d’être où il est grâce à son père, la réalité est qu’il est bon parce que ça fait beaucoup plus longtemps que plusieurs d’entre nous qu’il est assis derrière un volant, et ce, malgré son si jeune âge. Après tout, pour se rendre au sommet, il faut commencer au pied de la montagne!

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