Les comédiens William Monette et Antoine Olivier Pilon
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Frisson des collines

Par Lpbw

Saint-Scholastique, Mirabel. C’est l’été, il fait chaud, nous sommes en 1969. Frisson des collines, 12 ans, rêve d’aller à Woodstock à la rencontre de Jimi Hendrix. Un film sur un été initiatique, le passage de l’enfance à l’adolescence, dans un village québécois, campé dans une « Époque plaisante, heureuse, l’explosion d’un mouvement intérieur, le désir de liberté dans un temps où tout était possible, » explique le réalisateur Richard Roy (Caboose, Le dernier chapitre, Café Olé).

 Oui, Frisson croit tout possible, même parvenir à se rendre au festival de musique de Woodstock, et obtenir un autographe de son idole Jimi Hendrix.

Le film, Frisson des collines, était présenté, en avant-première, mardi 5 avril, au cinéma Carrefour du Nord par le réalisateur Richard Roy, le producteur Louis-Philippe Rochon et quelques-uns des comédiens.

Richard Roy est un amoureux de Pagnol, la campagne, le vent chaud, la simplicité… Ce film, avec une toile de fond inspirée de la chaleur provençale, se déroule à l’époque du vent de liberté des années 60. Basé sur des souvenirs d’enfance du réalisateur, il se veut un «feel good movie ». Frisson des Collines, c’est un peu de sa vie, enfant, à Sainte-Agathe-de-Lotbinière.

Forte résonnance autobiographique

« Frisson, c’est une comédie dramatique sur le désir de liberté, le passage du petit gars à l’homme, explique Richard Roy C’est aussi la découverte de la sensualité, la trahison de l’ami. Tout ce que Frisson veut, il ne peut pas l’avoir. Son père meurt, il est en colère après la vie, raconte Richard Roy. Ce film est inspiré d’événements de ma vie, mon père est mort quand j’étais jeune, mon oncle était vétérinaire, des souvenirs d’enfance à la campagne, comme les moutons bariolés, le grille-pain en classe, tout cela est vrai.

 Des souvenirs de l’époque, Harley Davidson, Buicks, la musique, Jimi Hendrix, et des personnages comme celui de Tom Faucher (Guillaume Lemay-Thivierge) teinté de Raoul Vaneigem « Nous ne voulons pas d’un monde où la garantie de ne pas mourir de faim s’échange contre le risque de mourir d’ennui. » Ou encore le fameux Il est interdit d’interdire de mai 68. Roy a voulu un film ensoleillé, qui « fait plaisir avant tout. » Frisson des collines marque son retour au long métrage de langue française.

Première apparition au cinéma pour Antoine Pilon

Antoine Olivier Pilon (Frisson) joue pour la première fois au grand écran, choisi parmi 1 500 enfants. Frisson est un garçon de 12 ans, beau, un peu baveux, une petite tête dure qui croit que tout est possible. « Frisson est comme moi, très énergique, pas renfermé, il va se battre pour avoir ce qu’il veut. »  Une histoire de ténacité comme la sienne « Nous arrivions de Gaspésie à Montréal, en 2007. Ma sœur et moi, on s’est tout de suite inscrit dans des agences, plus rien ne nous retenait! » Antoine a adoré sa première expérience de tournage « Guillaume était toujours là. Un vrai conseiller. L’équipe était comme une famille. À la fin du mois de tournage, j’ai presque pleuré. »

William Monette (Virginie) alias Thibaut a également aimé le tournage et particulièrement Guillaume Lemay-Thivierge qu’il considère comme son coach de vie « Il m’a beaucoup aidé. J’espère qu’on se verra encore. Guillaume, c’est comme un frère pour moi. »

Un été à la Pagnol pour Evelyne Brochu, l’enseignante et le premier kick de Frisson. « Ce tournage a été un pur bonheur. Tout l’été à Saint-Scholastique, c’était magique. On sentait la chaleur le vent, plus la lumière, les champs, la ferme bio… Et cette période incroyable, le début de la Révolution tranquille avec tous les espoirs que le monde allait changer. Ce film est une bouffée de tendresse et d’insouciance. Je revenais le soir à Montréal, j’avais fait de la moto toute la journée avec Guillaume et je me disais combien j’étais heureuse de faire ce beau métier.»

L’histoire

Été 1969, pendant les vacances scolaires, alors qu’il vient de perdre son père de manière tragique, Frisson (surnom que les amis de sa sœur lui ont donné) et ses amis font les 400 coups. A la mort de son père, il trompe l’ennui de la campagne auprès de Tom Faucher, le motard. Frisson apprend que son idole, Jimi Hendrix, donnera un spectacle à Woodstock. Il met tout en œuvre pour se rendre à l’événement. C’est l’époque du peace and love et des premiers pas sur la lune. En parallèle, il traverse ses premiers émois amoureux, notamment, il craque pour son professeur. En bref, Frisson devient un homme.

Film coscénarisé avec Michel Michaud (collaboration Denis Thériault) avec Antoine Pilon dans le premier rôle, Guillaume Lemay-Thivierge, Patrice Robitaille, Antoine Bertrand, Paul Doucet, Geneviève Brouillette, Jean-Nicolas Verreault, Rémi-Pierre Paquin, Anik Lemay, Viviane Audet, Louis Champagne, Evelyne Brochu, Jean-Guy Bouchard et les jeunes comédiens: William Monette, Alice Morel-Michaud, Claudia-Émilie Beaupré. Au cinéma dès le 15 avril 2011

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