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Procès Turcotte:Dr Morissette croit que Turcotte voulait mourir

Par Lpbw

AUDIENCES. Le contre-interrogatoire du médecin psychiatre Dr Louis Morissette se poursuivait, le 5 novembre, au palais de justice de Saint-Jérôme. Ce dernier persiste et signe, Guy Turcotte souffrait d’un trouble d’adaptation et d’un raptus suicidaire.

Dr Morissette a répondu fermement à Me Verret lorsqu’il l’a interrogé sur la volonté de mourir de Turcotte le soir des meurtres de ses deux enfants, Anne-Sophie et Olivier, en février 2009. «Oui il voulait mourir, sinon je ne serais pas ici», a-t-il lancé.

«S’il voulait vraiment mourir, ne croyez-vous pas qu’il aurait pu utiliser un couteau, comme il l’a fait pour ses enfants? Il était cardiologue, il devait savoir comment s’y prendre pour se tuer ainsi», a alors demandé Me Verret.

« Bien sûr qu’il sait comment planter le couteau, mais ce n’est pas une question de connaissance, dans ce cas-ci, c’en est une émotionnelle », a répondu Dr Morissette.

Le témoin expert qui a rencontré Guy Turcotte pendant une trentaine d’heures depuis 2009 est convaincu de son analyse de la situation. «Turcotte souffrait d’un trouble d’adaptation et d’une surcharge émotionnelle qui a amené au raptus suicidaire. Le méthanol est un facteur que je dois prendre également en considération», a mentionné Dr Morissette qui dit se fier à des concepts connus de la médecine et aux faits rapportés depuis 2009.

Dr Morissette soutient que le motif n’en est pas un de vengeance et que Turcotte agissait, selon sa logique perturbée et son état dépressif et suicidaire, pour le mieux-être de ses enfants.

Un témoin passe en coup de vent

La défense a demandé à l’une des infirmières responsables de Guy Turcotte à son arrivée à l’Institut Philippe-Pinel d’élaborer sur l’état physique et psychologique de l’accusé. Annick St-Jean a souligné que Turcotte était dans un état fragile psychologiquement et physiquement. «Il pleurait beaucoup et s’isolait. Des mesures anti-suicidaires ont été mises en place», a-t-elle indiqué. Son interrogatoire n’a duré que 10 minutes. La Couronne se questionnait d’ailleurs sur la pertinence de ce témoignage puisque le médecin de l’Institut Pinel avait déjà témoigné de l’état de Turcotte.

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