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(Faites donc une différence !)

Par Rédaction

Tant qu’à faire quelque chose…

Je LÜV la vie

par Annie duranceau et Nathalie prud’homme, COLLABORATION SPÉCIALE
De la palette des couleurs en passant par la sélection des matériaux, les maisons des nouveaux projets domiciliaires sont toutes plus ou moins semblables! En rangées, bien alignées, elles sont au garde-à-vous, et elles répondent en tous points à la réglementation en vigueur. C’est que vous avez beau déployer quelques centaines de milliers de dollars pour la construction du nid de vos rêves, si vos goûts diffèrent de ceux du service de l’urbanisme, s’ils ne sont pas autorisés, vous n’aurez d’autres choix que de faire le deuil de la peinture bleu ciel qui vous fait tant vibrer! Plate de même. Parce que c’est de même. Y’a rien à débattre, c’est pareil pour tout le monde.
Tout comme dans les écoles qui instaurent les unes après les autres un code vestimentaire strict à leurs élèves : aux couleurs neutres, des habits qui font sur tous leurs moines… De la même manière que le système éducatif mesure encore aujourd’hui la grandeur des enfants par leurs « moyennes académiques », ayant horreur des grands « écarts ». Tout comme les directions se défendent bien d’étouffer l’initiative individuelle de leurs profs, pourvu qu’elle fasse l’impossible unanimité… Dans certains contextes, innover n’est pas chose simple! Tu rentres dans le rang, ou le rang te sort… Parce que c’est de même. Y’a rien à débattre, c’est pareil pour tout le monde…
Y’a les entreprises qui rationalisent machinalement, qui uniformisent drastiquement leurs pratiques, qui s’acharnent à normaliser leurs procédés, qui automatisent le plus rapidement possible leurs installations. On évacue l’aspect artisanal, on aseptise, on prend les moyens pour augmenter la rentabilité et l’efficacité. On tasse les raisonnables-ingénieux… pour de gourmands-génies! Le sentiment d’appartenance s’évanouit, en même temps que le respect des rituels est retranché par l’ambition démesurée des dirigeants. Le respect des traditions se fait doubler par l’effronté appât du gain. On prend le train quand il passe, ou on fait du surplace. Parce que c’est de même. Y’a rien à débattre, c’est pareil pour tout le monde…
Bref, ne vous demandez pas pourquoi nous sommes excitées par ce nouveau souffle engendré par l’acquisition de cet hebdo qui redevient indépendant. « Nous », Nathalie Prud’Homme et moi-même, sommes de nouvelles collaboratrices occasionnelles au journal. « Tant qu’à faire, faites donc une différence… » C’est ce que nous a répondu Josée Pilotte, la nouvelle propriétaire du journal Le Nord, lorsqu’on lui a demandé de nous informer des balises et du format qu’elle souhaitait pour le premier jet de cette chronique; pour cette première édition de ce nouveau départ… Celle qui roule sa bosse depuis plus de 20 ans dans les médias et qui vient d’acquérir le journal Le Nord, (un hebdo indépendant de plus à son actif), continuant de nager à contre-courant, agite comme un drapeau son contagieux « Tant qu’à faire, faites donc une différence ». Cette affirmation porte à elle seule, cette espèce de fougue, cet élan de passion, cette insouciance qu’il faudra sans doute retrouver pour se redéfinir, pour se reconnaître au fil des pages qui prendront forme. Ce « Tant qu’à faire, faites donc une différence » sous-entend la confiance envers les artisans de ses journaux, qui sauront relever le défi en équipe s’il le faut. Et parfois seuls, s’il le faut…
Son « Tant qu’à faire, faites donc une différence » est maintenant notre affaire aussi… Il nous invite à nous affirmer, à nous afficher, à nous engager, à prendre possession du journal. Il est rassembleur et inspirant de songer à faire autrement… Tant qu’à faire…
Pour elle, Il y a encore bien des choses à débattre, parce que personne ne pense pareil… Comme s’il avait toujours été évident qu’il était possible de faire une différence.
« Tant qu’à faire, faites donc une différence » nous autorise à repeindre les façades d’une demeure en rose na-na-ne pour être original; à arriver en pyjama au travail, pour faire rigoler ses collègues; à faire les efforts pour obtenir plus que le « B » attendu, en visant un séduisant ù « A+ »!
De la bouche même de celle qui, à ses débuts, produisait ses éditions à même l’imprimante à jet d’encre familiale, jusqu’à se retrouver aujourd’hui à la tête de deux journaux indépendants, qui a l’intention de continuer de faire autrement, son « Tant qu’à faire, faites donc une différence » devient un défi : un appel à l’engagement des lecteurs à célébrer le dépassement de soi, de chacun des artisans locaux qui font de ces journaux indépendants la fierté d’une région.
Bref, des journaux indépendants qui font une différence… tant qu’à faire! 😉

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