(Photo : Michel Lauzon et associés enr.)
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Les producteurs résilient face à une deuxième année difficile

Par Marie-Catherine Goudreau

Si chaque agriculteur rencontre des défis particuliers chaque saison, l’année 2021 n’aura pas été de tout repos chez les producteurs des Laurentides.

Pour Michel Lauzon, producteur de maïs et de petits légumes à Mirabel, c’est le printemps très sec qui a été difficile pour la période de germination. Les cours d’eau à proximité, avec lesquels ils irriguent, étaient à sec et ils le sont encore aujourd’hui. « Je n’ai jamais vu ça rendu à la fin août. Ça n’affecte pas la qualité du maïs, mais ils ont poussé de manière inégale », expliquet- il. Les plants ne sont pas arrivés à maturité en même temps en raison du manque d’eau, ce qui rend le travail de récolte et de classification plus difficile.

S’il manque d’eau, le plant peut toujours s’abreuver à la rosée du matin. Mais lors des dernières semaines du mois d’août, il y a certains matins qu’il n’y avait pas de rosée.

« Ça, ce n’est pas bon. Ça fait que le blé d’inde est un peu fané. Il est bon, mais ce n’est pas l’idéal. » M. Lauzon soutient que la période de sécheresse était pire cette année que l’année dernière. « En 40 ans, je n’ai jamais vu ça. J’ai connu des périodes sèches, mais il pleuvait un peu. »

Ferme Complètement Légume :

• Marché public de Val-David tous

les samedis jusqu’au 9 octobre

• Kiosque de Au pays des petits fruits à Mirabel

Michel Lauzon et associés

• Kiosque Michel Lauzon à Mirabel

• Marché public de Saint-Jérôme

les mardis, vendredis et samedis

jusqu’au mois de novembre

Face à cette situation, l’entreprise n’a pas le choix de se tourner vers des solutions. M. Lauzon souhaite installer des puits à certains endroits sur ses terres. « On est équipés pour irriguer, mais on n’a pas d’eau. Il faudra s’équiper pour faire face aux prochaines années. »

Ils ont également semé sur de plus grandes surfaces, plus que ce dont ils avaient besoin. « Heureu-sement, ça compense pour le manque qu’on a eu en germination. Pour avoir assez de blé dinde, il faut en semer un petit peu trop. »

Températures peu idéales

Du côté de la Ferme Complètement Légume, l’eau n’était pas un problème pour eux comme il y a un étang d’irrigation à proximité et qu’ils arrosent leurs serres avec des puits. La problématique majeure était surtout les mauvaises herbes. « Il a plu souvent durant l’été, pas nécessairement en grosse quantité, mais ça n’avait jamais le temps de sécher. Donc c’était plus difficile pour le désherbage », explique Gabrielle Jobin-Richer, copropriétaire de la ferme. Comme il s’agit d’une ferme biologique, le désherbage se fait à la main, ce qui est beaucoup plus facile à faire lorsque le sol est sec.

En plus du désherbage, les gels tardifs ont affecté les plants de tomates et d’aubergines. « On a dû tout recommencer », affirme-t-elle. Les retards dans les plantations ont encore des répercussions aujourd’hui. « On a eu de la difficulté à faire autre chose que des récoltes durant mois de juillet et on n’a pas réussi à tout désherber. » Mais malgré les « températures vraiment pas idéales », les récoltes ont tout de même été bonnes.

S’adapter au rythme de la nature

Heureusement, les ventes vont bon train chez la ferme et beaucoup de personnes aiment donner un coup de main aux trois propriétaires. « C’est comme une activité venir travailler à la ferme. Les gens peuvent faire plein de choses et c’est un bel endroit », souligne Mme Jobin-Richer.

M. Lauzon reste quant à lui positif, même si les deux dernières années ont amené beaucoup de défis. « Il faut prendre la nature comme elle vient. C’est capricieux, mais on vit avec tous les jours. On n’a pas le choix de s’adapter. »

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