|

Entre générations se créent des rencontres emblématiques

Par Diane Baignée

Des trocs qui rapportent…

Des tout-petits d’une garderie sont sur le point de vivre une expérience, bien malgré eux. Un projet novateur intergénérationnel. Dirais-je, un intelligent projet. Voilà que de jeunes enfants dans la fleur de leur bonheur ont le privilège d’accroître la portée de leurs éclats de rire. C’est le rendez-vous des deux extrêmes du continuum de la vie. Une couleur éclatante anime soudainement le quotidien plutôt monochrome de ces aînés. Doyens et enfants gagnent à un jeu sans frontière. Des câlins et des histoires échangés pour raviver l’esprit et l’âme. Bref, ils sont devenus amis. Sous le couvert de cette expérience, ces petits apprennent à intégrer subtilement l’image de la vieillisse. Pas d’étiquette, pas de préjugés, pas d’âgisme, que des réponses à leurs questions et des contacts humains. Tendresse et spontanéité sont les mots-clés. Au mieux, on reprendra l’activité, car garderie et résidence d’aînés vivent côte à côte.
Ce n’est pas toujours le cas. Riche de sens, car cet échange est sans obligation de part et d’autre. Pas besoin de se vêtir d’un rôle social. Pas de liens formalisés, juste un échange de cœur à cœur pour la santé du cœur. Des attachements se créent bien au-delà des ententes formalisées.

Des maillages intergénérationnels

Ailleurs, à Rimouski, des aînés allongent la durée de vie du « demeurer à domicile ». Ils accueillent gratuitement ou presque, des étudiants. Une chambre à la disposition, un salon partagé, un échange de menus services. Ce programme se nomme Généra’logis.
À Trois-Rivières, à Ottawa, de jeunes étudiants habitent dans une résidence pour aînés.
Ils offrent des concerts et prennent entre autres la charge des activités de loisirs. Un troc de 30 heures ou plus par mois.
Bref, des projets inspirants qui mériteraient d’être développés au Québec et particulièrement dans notre région qui compte de nombreux aînés.
Dans le parc de résidences pour aînés se cachent certainement quelques administrateurs humainement motivés à dépasser l’aspiration typiquement lucrative. Ils ont raison de croire que ce type de maillage est une recette nourrissante pour le mieux-être des générations. Chapeau !
Idée d’un projet communautaire intergénérationnel? Des subventions sont possibles : www.mfa.gouv.qc.ca
Diane Baignée est travailleuse sociale en pratique privée.
diane.baignee@gmail.com

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *