Moi M’aime, cent autoportraits : Une 8e édition au profit de la santé mentale
Par Ève Ménard
Du 5 au 19 mai, le Centre d’Apprentissage Parallèle de Montréal (CAP) tiendra sa 8e édition de Moi m’aime, cent autoportraits. L’évènement prend la forme d’un encan virtuel au cours duquel le grand public, les collectionneurs ou tous ceux qui ont la cause de la santé mentale à cœur sont invités à se procurer les œuvres de dizaines de personnalités publiques ou d’artistes. Tout l’argent recueilli ira au CAP.
Cette année, des personnalités comme Robert Lepage, Kim Thùy, Laurent Duvernay-Tardif, Dany Laferrière, Patrice Roy et bien d’autres ont accepté de relever le défi au profit de la cause. Chez les artistes, on retrouve notamment René Derouin, résident de Val-David depuis une cinquantaine d’années.
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À propos du CAP
Depuis 1983, le Centre d’Apprentissage Parallèle de Montréal a pour mission d’accompagner des personnes présentant des problèmes de santé psychologique afin de faciliter leur processus de croissance pour une intégration sociale et/ou professionnelle. Pour ce faire, il leur offre la possibilité de se réaliser au moyen d’activités créatives, thérapeutiques, éducatives et productives.
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Fasciné par les oiseaux
René Derouin est un habitué de l’évènement, lui qui y participe depuis ses premières années d’existence. « Je suis très touché par ce qu’ils font. Avec ce que nous vivons actuellement, nous réalisons que l’art est un excellent moyen de faire du bien », affirme-t-il. Chaque année, l’artiste en arts visuels offre une œuvre unique à l’organisme. « Mon personnage cette édition-ci est entouré d’oiseaux. On ne sait pas s’il est attaqué par les oiseaux ou s’il en devient un lui-même. » Pourquoi ce choix? Il s’agit d’un thème que René Derouin explore depuis maintenant quelques années. En effet, son exposition intitulée le Mur des Rapaces abordait aussi le sujet, de manière métaphorique.
« Je ne suis pas un connaisseur d’oiseaux, mais un admirateur », précise-t-il. René Derouin affirme même avoir l’impression qu’une part de lui est comme un oiseau. Depuis 50 ans, il partage majoritairement sa vie entre le Québec et le Mexique, où il possède un studio. « En étant éloigné, j’ai un meilleur regard pour observer les choses. Le regard de l’oiseau, qui regarde de haut, qui cherche et qui voit. »
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En bref
Moi m’aime, cent autoportraits est un événement-bénéfice inédit et exclusif. Créés pour changer le regard du public sur la maladie mentale, les autoportraits seront mis en vente dans le cadre d’un encan qui se déroulera exceptionnellement en ligne pour une 2e année consécutive vu le contexte actuel, alors que les éditions précédentes avaient lieu au Musée des Beaux-Arts. Tous les fonds recueillis dans le cadre de cet encan, qui s’étalera sur deux semaines, iront au profit du CAP. Pour y prendre part, rendez-vous à l’adresse suivante qui sera en fonction le 5 mai dès 17h30 : macause.com/moimaime/encan