La littérature québécoise au premier plan
Par Aurélie Moulun
Le 12 août est l’occasion de mettre de l’avant la culture littéraire québécoise avec l’événement J’achète un livre québécois.
Depuis le lancement de ce mouvement en 2014, plusieurs librairies au Québec ont pris part à cet événement en mettant en valeur des livres d’auteurs québécois dans leurs succursales. Sur les réseaux sociaux, de multiples pages dévoilent leurs coups de cœur et leur recommandation de lecture locale.
Ce mouvement permet depuis quelques années de sensibiliser et d’inciter les lecteurs à découvrir ou redécouvrir la littéraire bien de chez nous ! En plus de promouvoir la culture d’ici, le but de l’événement est également de faire mousser le marché et les entreprises québécoises.
Achat de livres québécois en hausse
D’après l’entreprise Gaspard, qui mesure les ventes de livres dans les librairies indépendantes et leur accélération, « en 2021, les ventes de la fiction québécoise se sont multipliées par 8. » D’ailleurs, pour la même année, la vente des livres québécois en tout genre aurait augmenté de 672 %.
En 2013, alors que l’événement n’existait pas encore, l’entreprise Gaspard dénotait une hausse de 6 % des ventes de livres québécois. L’année suivante, en 2014, année de création du mouvement J’achète un livre québécois, Gaspard dénombrait déjà quelques 214 % d’augmentation de ventes.
Les auteurs de littérature jeunesse, Amélie Dubé et Patrice Cazeault ont lancé le mouvement en 2014. Au départ, il s’agissait plutôt d’une initiative sur internet, puis les librairies, les auteurs, les maisons d’édition et certaines personnalités publiques ont décidé d’emboiter le pas.
Quelques suggestions de nos journalistes !
France : « Ma suggestion est le livre Anna et l’enfant vieillard, un roman de Francine Ruel. L’auteure y relate l’histoire d’une mère qui doit faire le deuil de son fils toujours vivant. Celui-ci est aux prises avec des problèmes de drogues et il vit dans la rue. C’est très touchant. Une série a été écrite à partir de ce roman, Anna et Arnaud qui sera présentée à l’automne à TVA. Guylaine Tremblay y jouera le rôle de la mère. »
Luc : « Je lis seulement des biographies sportives et mon dernier achat n’est pas récent, mais à point car nous sommes en pleine course au championnat de baseball. Je recommande 26 GRIFFIN (2019, 300 pages aux éditions De Montagne). Il raconte l’ascension du Québécois Marc Griffin, dans sa tentative d’atteindre les Ligues majeures de baseball avec les Dodgers de Los Angeles et les Expos de Montréal.»
Aurélie : « Pour une lecture accrocheuse, tendre et douce, je vous recommande de lire De bois debout, de Jean-François Caron (2017). Un suit l’histoire d’un homme qui a vu son père mourir par balle dans un guet-apens qu’il ne comprend pas. En fuyant la scène et en tentant de survivre à la mort de son père, il fera la rencontre d’homme plus âgé tout aussi blessé que lui. ‘’ De bois debout est une histoire d’espoir. On peut toujours se reconstruire, peu importe ce qui arrive. ‘’ »
Simon : « Ma fin du monde, de Simon Roy. Un témoignage bouleversant sur la peur sous toutes ses formes, sur l’espoir et les endroits surprenants où on le trouve, sur la croyance, sa naïveté et son réconfort, et sur les « étincelles de bonheur » qui jaillissent de l’obscurité. Écrit par un condamné à mort, comme nous le sommes tous. »
Marie-Catherine : « Le peuple rieur, de Serge Bouchard. Dans ce livre, on revisite l’histoire de l’arrivée des Européens et du début de la Nouvelle-France, mais avec la perspective des Premières Nations. Serge Bouchard raconte et revisite des parcelles d’histoire qui nous sont inconnues, et ça nous permet d’avoir un point de vue complètement différent de la colonisation que celui qui nous a été présenté à l’école. J’ai appris énormément de choses avec cette lecture et je la recommande autant aux adultes qu’aux plus jeunes. »