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COVID dans les Laurentides : un plateau qui perdurera?

Par Simon Cordeau

Au cœur de la 4e vague de COVID-19, les Laurentides semblent avoir atteint un plateau de nouveaux cas. Mais cette détente pourrait être passagère, avertissent les autorités sanitaires.

 

« C’est la première fois depuis le début de la 4e vague, qu’on date au 18 juillet, qu’on observe une baisse du nombre de nouveaux cas hebdomadaires », a annoncé Dr Eric Goyer, directeur de santé publique des Laurentides, lors d’une conférence téléphonique du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, mercredi 29 septembre.

Dans la semaine du 19 au 25 septembre, on rapportait 436 nouveaux cas, alors qu’on en comptait 607 lors de la semaine précédente.

« J’ai poussé un soupir de soulagement lorsque j’ai vu les dernières données. Cela dit, l’année dernière, on a aussi observé un plateau à l’automne, puis une remontée de plus belle à la fin octobre, qui a culminé à la fin décembre. Donc je suis soulagé des chiffres cette semaine, mais on reste sur nos gardes pour les prochaines semaines », a nuancé Dr Goyer.

En date du 23 septembre, la région des Laurentides comptait 523 cas actifs, dont 190 dans la MRC de La Rivière-du-Nord et 34 dans la MRC des Pays-d’en-Haut. 909 219 doses de vaccin avaient été administrées dans la région en date du 28 septembre.

 

Éclosions

On dénombrait 72 éclosions (2 cas ou plus) sur le territoire des Laurentides, en date du 28 septembre, dont 30 en milieux scolaires, principalement dans les écoles primaires, 29 dans les milieux de travail, 2 dans les centres hospitaliers et 2 dans les milieux de vie comme les CHSLD, les résidences privées pour personnes âgées (RPA) et les ressources intermédiaires (RI). 5 de ces milieux de vie enregistraient aussi un seul cas actif.

Les éclosions sont plus nombreuses, mais plus petites que dans les vagues précédentes. La vaccination et les autres mesures sanitaires aident à mieux les contrôler, soulignent les autorités sanitaires.

 

Hospitalisations

Parmi les nouveaux cas, 75 % sont des personnes non-adéquatement vaccinées (une seule dose) ou non-vaccinées. Cette proportion semble stable dans le temps.

On dénombre 16 patients hospitalisés et 5 patients aux soins intensifs. On observe une augmentation de la durée moyenne du séjour en hospitalisation et une moyenne d’âge plus baisse que durant les vagues précédentes, en raison surtout du variant delta qui est plus agressif.

On déplore par ailleurs 3 décès dans les 7 derniers jours.

 

Pénurie de personnel

Le CISSS des Laurentides est également victime de la pénurie de personnel de la santé, comme l’ensemble du Québec, a déploré la présidente-directrice générale, Rosemonde Landry. Elle se dit « très heureuse » des mesures annoncées par le ministre de la Santé pour améliorer les conditions de travail des infirmières.

Il est important d’éviter l’urgence pour les cas non-urgents, a rappelé Sylvain Pomerleau, directeur général adjoint programme santé physique générale et spécialisée, de l’enseignement et de la recherche. Il a toutefois souligné que : « Les urgences auront toujours la capacité d’accueillir les cas urgents. »

« Des cadres sont venus prêter main-forte. Ceux qui ont de l’expérience à l’urgence ont levé la main pour prendre des quarts de soir ou de nuit, et supporter le personnel sur le terrain », a ajouté M. Pomerleau.

Des ambulances ont aussi été détournées, pour délester l’hôpital de Saint-Eustache par exemple.

Mme Landry s’est voulue rassurante, concernant l’obligation des membres du personnel de la santé de se faire vacciner d’ici le 15 octobre, sans quoi ils seront suspendus sans solde. Elle a indiqué que 91,2 % des employés du CISSS étaient adéquatement vaccinés (2 doses), ainsi que 97 % des médecins.

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