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Confusion dans les milieux de garde

Par Marie-Catherine Goudreau

Beaucoup de confusions entourent les mesures sanitaires pour les Centres de la petite enfance (CPE) et les services de garde, alors qu’il y a plusieurs nouvelles éclosions de COVID-19 dans ces milieux.

Dans la semaine du 9 janvier, on comptait 88 nouvelles éclosions dans les milieux de garde au Québec, ce qui représente 26,2 % des nouvelles éclosions totales, selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). En date du 16 janvier, 161 éclosions étaient actives dans les milieux de garde.

Depuis le temps des fêtes, les cas se sont multipliés dans les services de garde. Dans les dernières semaines, les directives concernant la gestion des cas n’étaient « pas claires », soutient Véronique Ducharme, directrice générale du CPE Notre-Dame à Saint-Jérôme qui compte deux installations.

« On apprend les nouvelles mesures sur Facebook ou dans les médias », explique Mme Ducharme. Selon la directrice générale, l’information devrait se rendre dans les milieux de garde de manière plus officielle et directement à eux.

Le 13 janvier dernier, la Santé publique a rencontré les acteurs du milieu de la petite enfance pour clarifier les mesures à suivre. Désormais, l’isolement s’applique seulement aux personnes qui sont positives à la COVID-19, qui sont symptomatiques ou qui ont été en contact avec une personne positive vivant sous le même toit.

Un portrait difficile à tracer

La directrice du CPE Notre-Dame a tenté de joindre la Santé publique des Laurentides comme il y avait beaucoup de cas dans leurs installations et qu’elle souhaitait avoir des directives. « J’ai attendu plus de deux heures au téléphone pour me faire raccrocher la ligne. »

Le Journal a tenté de savoir le nombre de cas dans les milieux de garde des Laurentides, mais le CISSS ne pouvait pas fournir ces informations. « Étant donné les récentes consignes gouvernementales en matière de dépistage et la situation épidémiologique actuelle, il n’est plus possible de donner un portrait de la situation puisque nous n’avons pas les résultats des tests rapides qui sont faits à la maison », a souligné Véronique Bernier, agente d’information au CISSS des Laurentides.

En janvier et en février, plus de 1,7 million d’autotests seront distribués chaque mois par le gouvernement. Ces tests seront disponibles dans les installations de service de garde. De plus, les éducatrices feront partie de la liste des personnes admises pour le dépistage de la COVID-19 réalisé en clinique.

Mesures sanitaires pour les services de garde en date du 13 janvier

Pour les enfants :

• Enfants symptomatiques ou qui obtiennent un résultat positif à un test de dépistage rapide : Isolement de 5 jours à compter de l’apparition des premiers symptômes.

• Retour dans le milieu : L’enfant doit avoir un résultat négatif à un test de dépistage rapide au cinquième jour et doit être au moins 24 heures sans fièvre. Si le test est positif, l’isolement doit se poursuivre durant 5 jours. Seuls les contacts domiciliaires doivent s’isoler.

Pour le personnel :

• Membres du personnel symptomatiques adéquatement vaccinés ou qui obtiennent un résultat positif à la COVID-19 : Isolement de 5 jours à partir de l’apparition des premiers symptômes.

• Retour au travail : Les symptômes doivent être disparus ou en régression et au moins 24 heures sans fièvre. Le port du masque en tout temps et la distanciation de 2 mètres devront être respectés pour une période de 5 jours. La personne doit aussi s’isoler après un contact avec un cas au domicile.

• Personnel adulte non adéquatement vacciné : Isolement pendant 10 jours si résultat positif à un test de dépistage ou contact avec un cas au domicile.

• Le personnel du service de garde en contact avec un enfant positif ou avec un adulte positif au service de garde n’aura pas à s’isoler. Pour plus de détails, consultez le site web du gouvernement.

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