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L’écart d’utilisation avec les voitures traditionnelles se resserre

Par Rédaction

Luc Robert – La parité entre les ventes des voitures traditionnelles et les véhicules électriques risque d’être atteinte d’ici cinq ans, prédisent des experts du milieu.

Localement, la possibilité est endossée par M. François Adam, directeur-général de l’institut du véhicule innovant (IVI) à Saint-Jérôme.

« D’ici à ce temps, la valeur résiduelle d’une voiture à essence risque de diminuer considérablement. Les voitures électriques sont de plus attractives. Quelqu’un qui fait roule 20 000 km par année peut trouver ça très rentable financièrement. J’utilise personellement une Volt depuis 2014. Mon calcul m’indique qu’elle me revient mieux qu’une Honda civique à essence de fin de vie, depuis cette même époque », a-t-il pu évaluer.

Nouveaux débouchés

 Toujours à l’essai de nouvelles technologies, l’IVI s’attaque au développement des véhicules encore plus massifs.

« Avant, nous étions plus concentrés sur les véhicules comme les camions et les autobus. Nous avons depuis mis le cap sur le développement des camions à bennes de 40 tonnes (classe 8), qui seront principalement utilisés à Saint-Michel-des-Saints, pour extraire le graphite à une mine (piles au lithium). C’est un projet motivant. »

« De plus, nous effectuons une percée en aéronautique, pour le compte de Pratt et Whitney. Nous confectionons un prototype de moteur électrique d’avion hybride. Notre but est évidemment la réduction de consommation et de la pollution des avions. La a tellement évolué : on regarde même de près les projets de taxis volants », a détaillé M. Adam.

Rattaché au Cégep de Saint-Jérôme, mais possédant ses propres installations dans le parc industriel de Saint-Jérôme, l’IVI est fier d’être un meneur en sauvegarde environnementale.

« C’est fou comment le milieu électrique a évolué en cinq ans. L’ébulition est constante : on veut électrifier tout ce qui bouge et nous libérer au maximum de l’utilisation en pétrole. En matière de transport, les GES diminuent grâce à l’électricité. C’est toutefois encore haut comme émissions au niveau agricole. On a pas encore réussi à diminuer beaucoup l’empreinte environnementale, mais le milieu y travaille fortement. »

Les utilitaires

Différents véhicules récréatifs et surtout utilitaires, offrent aussi des nouveaux débouchés, qu’on pense à l’électrification d’un véhicule tout-terrain sur chenilles, sur lequel l’IVI s’est penché pour la firme UTV International. Les piles offrent un meilleur rendement.

«Il y a plusieurs volets en développement. La voiture Leaf, par exemple, qui offrait en 2001 une autonomie de 160 km. De nos jours, ils sont rendus à 350 km. Changer les cellules de batteries devient de plus en plus facile. Ce n’est plus si compliqué de faire ces changements, si on est bien outillé. Le lithium domine encore le domaine et le fera encore pendant une décennie. Cette technologie peut encore être développée.» 

Loisirs

 Quel avenir peut-on envisager pour les motoneiges et motomarines électriques, que la Québécoise Taïga développe présentement à Shawinigan ?

«C’est un milieu en plein essor. Avant, c’était le lot de passionnés qui essayaient ça au chalet, mais évidemment pas pour une fin de semaine entière sur les sentiers. Le développement est rapide et les façons de procéder en sentiers forestiers sont appelées à changer.»

«Si on a une limite de 10 bornes de recharges disponibles à un relais, pour 50 arrivées soudaines de motoneiges, on aura un problème. Il faudra offrir des bornes de recharges rapides, ou encore développer un système de réservations via une application de téléphone. Elle pourrait dire où des bornes sont libres, etc. Personne ne veut être arrêté à rechercher sa motoneige pendant cinq heures lors d’une randonnée.»

TOP 5 des raisons pour passer aux automobiles électriques :

1 – Les économies financières de plus en plus grandes à faire. (programmes fédéraux et provinciaux à l’achat)

2 – La rapidité du couple d’accélération (torque) pour ceux qui aiment cette sensation.

3 – L’écologie et la conscience environnementale : ne pas se sentir coupable de rouler et de polluer.

4 – Même s’ils sont plus lourds que les véhicules traditionnels, les véhicules électriques offrent une meilleure tenue de route.

5 – L’insonorisation par rapport aux anciens véhicules.

 

 

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