Gilles Parent espère voir le parc régional conservé tel quel.
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Gilles Parent préfère le ski de fond au rôle de snowbird

Par Luc Robert

À 78 ans bien sonnés, le légendaire Gilles Parent se sent toujours comme un poisson dans l’eau, lorsqu’il s’élance sur ses deux planches, dans les sentiers de ski de fond des Laurentides.

Auteur, cinéaste, mais aussi grand fondeur, M. Parent a toujours vu son cœur valser entre les arts et le sport en plein air. Natif de la métropole québécoise, c’est à l’aide de ses mains qu’il a effectué ses débuts.

« J’ai d’abord suivi un cours de modeleur, aux Arts et métiers. Puis, j’ai fait les Beaux-arts. Adepte de la sculpture, j’ai fini par devenir professeur d’arts plastiques. Ensuite, ce fut la grande aventure du cinéma à Paris. J’ai complété un stage à l’Institut des hautes études cinématographiques (IHEC), avant de revenir au Québec. J’ai supervisé le département d’éducation cinématographique, à l’école régionale. Et quand ça s’est terminé, j’ai pris du recul dans le Nord ».

Celui qui fut intronisé au Temple de la renommée du ski des Laurentides, en 2014, a aussi été président de l’Association des auteurs des Laurentides. Souvent en avance sur son temps, Gilles Parent a modernisé les catégories d’intronisations du Temple.

« Quand je siégeais au sein du c.-a. du Musée du ski, c’était avant tout axé sur le milieu alpin. Avec Guy Thibodeau, on a créé des ouvertures, vers le ski de fond, le ski acrobatique et autres sports de glisse. On reconnaît ainsi un bassin plus large d’athlètes et de bâtisseurs », a-t-il convenu.

M. Parent a aussi fait évoluer les choses à l’échelle provinciale.

« Entre les années 1990 et 2000, on a sabordé l’Association de ski de fond du Québec, pour créer des associations régionales. À la présidence provinciale, j’ai développé des règles de signalisation et d’aménagement. On a réussi à standardiser 52 centres dans 18 régions : les courbes des pistes, les degrés de pentes, etc. Maintenant, on a des références universel-les, le même type de pancartes à la grandeur de la province. »

Trois films

Gilles Parent a aussi fait appel à son talent de cinématographe pour populariser le ski.

« Avec Jean-Luc Brassard à l’animation, j’ai produit 10 émissions télé, qui ont pris 3 années de recherches. L’histoire du ski, les sommets de la gloire, sont parmi les thèmes abordés. Ce fut un succès phénoménal. »

Fondateur du Club de montagne et de grandes randonnées, il a également créé aussi la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), un autre aspect de sa vie extérieure, à Val-David. « J’ai eu le choix d’ouvrir une école d’art plastique, en Afrique. Au même moment, la base de plein air Le P’tit Bonheur cherchait un dirigeant. J’ai choisi le plein air. J’y suis resté de 1971 à 1976. J’ai développé une école de voile, tout en déployant des canots et des kayaks. J’avais diversifié ça au maximum. »

De nos jours, il adore encore s’élancer en piste, mais il se dit moins ambitieux qu’avant.

« S’il y a une chute de 15 centimètres de poudreuse, je vais embarquer. Je n’ai rien d’un snowbird : l’hiver, ça se passe ici. Mais à mon âge, je vais me limiter au style classique. Au lieu d’attendre la fin de la pandémie, je vais sortir. »

Son souhait

Celui qui grouille 27 heures sur 24 (sic) aimerait poursuivre ses aventures, sans lever le pied.

« Nous sommes dans une belle époque. On a de bons chiens de garde à Sainte-Adèle, qui sont écoutés lorsqu’ils font valoir le point de vue des skieurs et amateurs de plein air. On a aussi la chance d’avoir une mairesse plein air à Val-David, qui est dans la jeune cinquantaine. Je souhaite vivre encore 10 ans et pouvoir skier longtemps. »

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