|

Bons coups environnementaux

Par Simon Cordeau

Trop souvent, lorsqu’on parle d’environnement, on se concentre sur l’ampleur de la tâche à accomplir ou sur les objectifs ratés. Mais pour célébrer le Jour de la Terre, nous avons voulu mettre en lumière deux bons coups environnementaux. Comme quoi il est possible de changer les choses, pour le mieux.

Couche d’ozone

En 1985, la NASA découvre un « trou » dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique. Les scientifiques s’inquiétaient depuis quelques années de la santé de la couche d’ozone, qui nous protège des rayons ultraviolets (UV) du soleil. Mais cette découverte prouve leurs inquiétudes et mobilise rapidement la communauté internationale autour de l’enjeu.

Ce qui cause la dégradation de la couche d’ozone, ce sont d’abord les CFC, ou chlorofluorocarbones. Ces molécules sont alors utilisées dans la plupart des réfrigérateurs et autres systèmes de refroidissement.

En 1987, deux années seulement après la découverte du « trou », 24 pays et la Communauté économique européenne signent le Protocole de Montréal, pour réduire puis éliminer la production de CFC.

En 2018, l’ONU annonçait que la couche d’ozone est officiellement en voie de guérison.

Pluies acides

Les pluies acides sont provoquées lorsque du dioxyde de soufre (SO2) ou des oxydes d’azote (NOx) entrent en contact avec des molécules d’eau dans l’atmosphère. Ces polluants peuvent être produits naturellement, lors d’orages ou d’éruptions volcaniques, mais aussi par l’activité humaine.

Ces précipitations plus acides peuvent ensuite endommager l’équilibre fragile des écosystèmes, comme les forêts et les milieux humides. Elles peuvent aussi accélérer la corrosion des structures en acier, comme les ponts, et même l’érosion des bâtiments et des statues en pierre.

Dans les années 1970 et 1980, des chercheurs étudient l’impact des pluies acides grâce à la Région des lacs expérimentaux (RLE). La RLE, c’est un groupe de 58 lacs d’eau douce dans l’Ouest de l’Ontario. Ces lacs similaires sont le parfait terrain de jeu pour les scientifiques, qui peuvent tester l’impact d’un polluant dans un écosystème réel, à différentes doses et avec des lacs controlés. (C’est aussi là qu’on a découvert l’impact du phosphore sur la croissance des algues.)

Les découvertes faites à la RLE sur les impacts des pluies acides seront centrales pour convaincre les gouvernements conservateurs de Mulroney, de Reagan et de Bush père de l’importance d’agir. En 1991, le Canada et les États-Unis signent l’Accord sur la qualité de l’air, pour réduire l’émission de dioxyde de soufre et d’oxydes d’azote.

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *