(Photo : Archives)
Amélie Gauthier, la directrice générale du Centre prévention suicide le Faubourg qui dessert la région des Laurentides.
|

Bell Cause pour la cause  : Briser les tabous en santé mentale

Par Rédaction

Françoise Le Guen, collaboration spéciale
La Journée Bell Cause pour la cause aura lieu le mercredi 30 janvier. La campagne nationale de sensibilisation débute avec des témoignages sur les réalités de la maladie mentale.
Dans notre région, le Centre prévention suicide le Faubourg (CPS le faubourg), dont la mission est de prévenir le suicide et ses impacts en assurant l’accès à des services aux personnes suicidaires, à leurs proches, aux personnes endeuillées à la suite d’un suicide ainsi qu’aux intervenants qui les côtoient, est un intervenant essentiel.
« Le lien entre la santé mentale et le suicide est indéniable. Pour penser au suicide, c’est que la santé mentale est atteinte. Soit qu’on vit un stress énorme, une accumulation de stress, soit qu’on a développé une maladie mentale ; ça peut être une dépression par exemple. Le suicide est un symptôme de ce qu’on est en train de vivre », explique Amélie Gauthier, la directrice générale du CPS le Faubourg.

Plus d’interventions

En 2017, le Fonds communautaire Bell Cause pour la cause avait fait un don de 20 000 $ au Centre prévention suicide qui avait permis l’embauche d’un intervenant supplémentaire pendant un an afin de répondre à la forte demande d’aide sur sa ligne d’intervention de crise suicidaire.
« Nous n’avons pas pu malheureusement garder l’intervenant par manque de financement récurrent. » « Dans les Laurentides on a un afflux assez important sur notre ligne 24 h sur 24, surtout le soir. On a environ 10 000 appels par année. On a besoin de plus de lignes pour répondre aux appels et que ça ne sonne pas engagé. En ce moment, nous sommes un ou deux intervenants par quart de travail. Le besoin serait de trois intervenants à temps plein sur nos lignes. On a besoin d’un investissement majeur. Le ministère devrait en faire une priorité », soutient la directrice générale. Amélie Gauthier évoque l’augmentation des interventions en santé mentale. « En général au Québec on ne prend pas soin de notre santé mentale, c’est encore tabou. Les gens n’en parlent pas et s’isolent. De plus, il est difficile d’accéder à des services dans certaines régions. »

Prévenir

Amélie Gauthier souligne que beaucoup de gens ont des problèmes d’insomnie, des problèmes chroniques d’anxiété, des crises de panique. D’où l’importance de pouvoir offrir des activités en amont. « Garder sa santé mentale, c’est à la base faire de l’activité physique, bien manger, bien dormir, voir ses proches, ses amis, avoir des activités satisfaisantes et aussi toute la gestion du stress et être en équilibre poursuit la directrice. Ça part d’une hygiène de vie. L’activité physique sert à gérer le stress. Pendant l’activité on est concentré, dans le moment présent, et on n’est plus dans la surcharge mentale. »

Besoin d’aide ?

Contactez sans hésiter 24 h/24, 7 jours/7, sans frais partout au Québec : 1 866 APPELLE (277-3553) ou le numéro dans la région des Laurentides : 450 569-0101.

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *