(Photo : Courtoisie)
Lorsque les élèves sortent de l’école, la distanciation n’existe plus même sans couvre-visage.
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Au secondaire, la distanciation, pas toujours facile

Par France Poirier

La rentrée s’est bien effectuée dans les écoles, les jeunes étaient contents de se retrouver, peut-être trop contents…

On nous a fait parvenir des photos prises à la sortie de la Polyvalente Saint-Jérôme, où l’on peut voir que la distanciation n’existe pas à l’extérieur de l’école. Les rassemblements y sont nombreux.

« Les écoles sont vraiment perdues et les parents inquiets. Entre le 12 mars et aujourd’hui on ne dirait pas qu’il s’est passé grand-chose. À part les profs qui chialent que le masque est insupportable et que l’on doit se laver les mains ça fait dure », a souligné Alex Racette étudiant en cinquième secondaire.

Rencontrée cette semaine, la directrice générale de du Centre des services scolaires de la Rivière-du-Nord, Guylaine Desroches, ne nous a pas caché ses préoccupations face à cette réalité. « Dans les classes et à l’intérieur des murs de l’école, ça se passe bien, les règles sont respectées, le port du couvre-visage, la distanciation, les sens uniques, mais à l’extérieur c’est pour nous un enjeu et une préoccupation sur laquelle on travaille », a souligné Madame Desroches.

La Polyvalente Saint-Jérôme compte 2 900 élèves et pour amoindrir le flo d’étudiants aux entrées et aux sorties, deux vagues de rentrée ont été créées, mais avec plus de 1400 élèves par rentrée, il est difficile de maintenir une distanciation. « Avec deux horaires, le deuxième groupe termine les cours à 17 h, il est impensable de faire plus de deux entrées. Au niveau logistique ce n’est pas simple », a-t-elle ajouté. « On rappelle aux jeunes les règles, mais on ne peut pas mettre un surveillant par cinquante élèves. Il nous faut leur collaboration et le soutien des parents », souligne Madame Desroches.

Transport scolaire

Des parents d’élèves du secondaire ont porté à notre attention une situation dans certains autobus scolaires. Il semble que des jeunes ne portent pas le couvre-visage à l’intérieur de l’autobus, que les jeunes se retrouvent deux pas banc, même s’ils ne font pas partie de la même fratrie. « Le chauffeur ne fait aucunement respecter les règles et les places déterminées par le CSSRDN », a confié une mère qui se disait inquiète pour la sécurité des jeunes.

La porte-parole du CSSRDN, Nadyne Brochu nous a fait part qu’ils avaient été informés de quelques petits problèmes dans les autobus, particulièrement avec la clientèle du secondaire.

« Nous travaillons étroitement avec les transporteurs et leurs chauffeurs afin de mettre en place et de faire respecter les mesures de protection dictées par la Direction de la Santé publique. Il pourrait arriver que certains élèves se permettent quelques écarts de conduite. Par oubli, insouciance ou tout simplement parce que cela fait près de six mois qu’ils ne se sont pas revus et que l’enthousiasme prend le dessus », explique-t-elle.

Elle souligne que tous les jours depuis la rentrée, des ajustements et des modifications sont apportés, dont des ajouts et des retraits d’élèves. Cela peut donc avoir un impact sur la stabilité des places assignées.

« Nous sommes à une semaine seulement du début de l’année et encore en période d’ajustement. Nous sommes donc conscients que les consignes doivent être rappelées régulièrement. Les prochains jours ou prochaines semaines apporteront de la stabilité et les écarts de conduite se feront de plus en plus rares, nous en sommes très confiants », ajoute madame Brochu. Elle indique que la direction souhaite la collaboration de tous, y compris celle des élèves, pour aider à répondre aux attentes sanitaires.

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