Prévost : Collecte des déchets aux 3 semaines dès janvier
Par Luc Robert
La collecte du bac vert de déchets passera aux trois semaines, dans la municipalité de Prévost, dès le 1er janvier 2021.
C’est la firme Enviro-Connexion, un service de gestion des déchets de Boisbriand, qui s’est vu attribuer le contrat, pour une période de cinq ans, avec une option de renouvellement de trois ans.
Elle succèdera aux services sanitaires G. Thibault, qui ont effectué ce service au cours des quinze dernières années, soit lors de trois contrats consécutifs.
«Il s’agit d’une bonne en termes d’économies de coûts. Nous nous sommes joints à Saint-Hippolyte, dans ce dossier, ce qui a permis de recevoir des soumissions d’entrepreneurs, aux alentours de 20 % moins cher, sur les nouveaux prix», a évalué M. Joey Leckman, conseiller à l’environnement et au développement durable, tout en siégeant au conseil municipal, pour le district 1.
De son côté, le maire Paul Germain souhaite multiplier ce genre d’ententes avec ses voisins.
«Le jumelage avec Saint-Hippolyte est historique pour nous. N’ayant pas la taille de Saint-Jérôme pour obtenir des rabais d’économies d’échelles sur les nouveaux prix, nous avons ouvert des appels d’offres communs. Je veux hausser ce nombre de partenariats intermunicipaux à l’avenir».
Sondage
Les collectes de matières résiduelles ont fait l’objet d’un sondage en ligne, du 19 décembre 2019 au 12 janvier 2020, à Prévost.
«Les résultats du sondage n’ont pas été rendus publics. Par contre, dans les choix donnés (frais à la levée, collectes aux 3 semaines ou collectes mensuelles), celui aux trois semaines a remporté la majorité des votes», a dévoilé Mme Gabrielle Malacket, du service des communications, à la ville de Prévost.
Pendant les 24 jours de consultations virtuelles, 298 participants ont émis leurs opinions, pour un total de 891 visiteurs uniques.
«Donnez-nous le temps de publier les résultats (rires)», a rétorqué le maire Germain. «De mémoire, 48 % des gens ont appuyé les cueillettes aux 3 semaines et 12 % étaient favorables à celles aux mois. Un très faible taux de votes a éliminé l’option des frais à la levée», s’est-il remémoré.
Familles nombreuses
Parmi les nombreux intervenants inscrits à la «consultation citoyenne virtuelle», M. Pierre-Luc Roseboom, du secteur des Patriarches, a exprimé des craintes aux collectes trihebdomadaires.
«Nous sommes une famille de six. Devoir stocker les ordures, c’est déplaisant et l’été, ça risque de sentir. On risque aussi de voir des vers blancs, comme ceux que j’ai récoltés l’été dernier. De plus, les écureuils et/ou ratons laveurs ont percé une porte (trou) dans une extrémité du bac vert. Ça ressemblait à un pipeline, où ils circulaient à volonté, avant que je m’en mêle».
Le conseiller Leckman a ébauché une solution pour les familles nombreuses.
«Même si on a des quintuplés, je pense qu’on peut y arriver. Le citoyen peut faire la demande d’un deuxième bac vert, entre autres, pour des garderies familiales ou des maisons intergénérationnelles. Quant au sondage, c’est certain qu’il surviendra un certain bouleversement dans les habitudes».
Récalcitrants
Joey Leckman ne s’en fait pas trop avec les hésitations de citoyens.
«Le contrat a été attribué et on ne reviendra pas en arrière. Les inquiétudes actuelles me rappellent le début des collectes résiduelles bihebdomadaires d’il y a 5 ans. Il y aura encore des récalcitrants, comme avec le carton, qui est interdit dans le bac vert depuis 2011, mais que nous retrouvons encore. Par ailleurs, je siège aussi au comité de Tri-Centris et ça me rassure de voir que les rapports démontrent qu’à Prévost, le triage est très fait et accepté».
Compte-t-il suggérer à ses collègues de démarrer des patrouilles de vérifications de contenu des bacs ?
«J’aime le principe des patrouilles étudiantes employées ailleurs au Québec. Mais avec les chiffres positifs dont nous disposons sur le recyclage à Prévost, je ne crois pas que ce soit nécessaire. Les gens font de plus en plus de compostage et nous trouvons sur la bonne voie. Le bac vert aux trois semaines trouvera sa case».
Même son de cloche du côté du maire Germain, notaire de profession.
«Nous ne serons pas en mode répression. On va utiliser la méthode douce, à savoir des capsules vidéos et des séances d’informations à la population».