Pique-nique de la Normandie à l’Académie Lafontaine

Par Lpbw

Des élèves de 4e secondaire de l’Académie Lafontaine ont organisé une impressionnante cérémonie de commémoration du débarquement de Normandie du 6 juin 1944, en invitant d’anciens combattants, soldats et personnels canadiens, qui ont participé à la Seconde Guerre mondiale. Ce «Pique-nique de la Normandie» a rassemblé quelque 210 élèves.

«C’est un grand privilège pour nous de compter parmi nous aujourd’hui des soldats et du personnel canadiens qui ont participé à la Seconde Guerre mondiale», ont été les mots d’accueil de la cérémonie, suivi de l’Hymne national, interprété par les deux élèves, Florence Côté Pelletier et Matthieu Lévesque, et d’un pique-nique dans la cour de l’école, en compagnie de leurs invités, M. Thomas Smith, infanterie, M. Edward Hammond, armée de l’air, M. Trévor Holmes, Régiment de Montréal, instructeur des cadets, Mme Elma Riley , The Women’s Royal Naval Service, M. Yvon Léonard, président de la Légion canadienne à Lachute, M. Fernand Wilscan, 13e Field, régiment d’artillerie, West Nova Scotia et M. Julien Chaloux, Royal Canadian Signals.

Sans oublier M. Gilles Robert, ancien enseignant d’histoire à l’Académie Lafontaine, député provincial du comté de Prévost, son attaché politique M. Richard Lalonde, M. Denis Gros-Louis du bureau de l’Ombudsman canadien des affaires des anciens combattants et M. Ben Younger, survivant de l’Holocauste et ami à vie des élèves de 4e secondaire.

L’Académie Lafontaine est la 4e école au Canada à tenir le pique-nique de la Normandie. Trois autres écoles ont organisé un événement de la sorte dans le passé soit le collège Stanislas à Montréal, une école d’Ottawa et une autre de Calgary.

«C’est extraordinaire que quelque chose de la sorte soit fait au Québec… Habituellement, ce genre de reconnaissance est plus de tradition anglo-saxonne», ont souligné plusieurs anciens combattants.

Des élèves sensibilisés

Un comité de 12 élèves de 4e secondaire travaille depuis trois mois pour organiser ce pique-nique de la Normandie. «C’est leur initiative, leurs idées. C’est l’aboutissement de toute une année de travail (en lien avec leur programme d’histoire) », explique Lucie Jean-Mercier, enseignante d’histoire en 4e secondaire.

«Nous avons été très touchés par leur réaction. Au cours de l’année, nous avions projeté un film concernant le débarquement «Il faut sauver le soldat Ryan» (réalisée par Steven Spielberg). Ce film les a sensibilisés.»

Beaucoup d’émotions et de passion pour les élèves du comité organisateur. « Nous avions rencontré, dans le courant de l’année, Ben Younger, survivant de l’holocauste. Il était venu pour parler de l’histoire et ça a touché tout le monde. Il avait le goût de pleurer, » explique l’un d’entre eux. « On aime l’histoire. On voulait faire cet événement en grand. On leur rend hommage», confie un autre.

«On reconnait ce qu’ils ont fait. Qu’on est chanceux d’être là, de vivre dans un monde en paix».  «On ne pourra pas refaire cet événement-là longtemps, même si à 88 ans (Ben Younger), il est toujours en forme», confie un des jeunes du comité. Ce qui est certain, c’est qu’on va toujours faire quelque chose le 6 juin.»

L’organisation leur a demandé 20 à 25 heures de travail.

«Il faut sauver le soldat Ryan», un film de sensibilisation

« Je me souviens qu’après le film, tout le monde était bouleversé, même ceux qui étaient plus réticents au départ. On se rend compte qu’on est  privilégié de pouvoir parler encore à du monde qui a vécu la guerre», ajoute une élève.

Les élèves avaient déjà fait, le 11 novembre, une  rencontre avec des survivants de l’holocauste. Ainsi que La Vigile à Ypres, en Belgique, une  Vigile dans les écoles au Canada qui se déroule en même temps qu’une veille identique en Belgique. Pendant la Première Guerre mondiale, les Canadiens ont combattu dans la région d’Ypres. Des milliers de Canadiens sont inhumés dans les cimetières aménagés dans les champs et les villages environnants.

La vigile est un rappel des noms des 68 000 Canadiens et Canadiennes qui ont perdu la vie durant la Première Guerre mondiale.

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