(Photo : Émilie Nadeau)

« Pas de barrage dans les Pays-d’en-Haut »

Par France Poirier

En réponse à une question d’un journaliste, le premier ministre François Legault a souligné, en point de presse, qu’il n’était pas prévu de faire des barrages aux abords des municipalités de Saint-Sauveur et de Sainte-Adèle comme le demandent le maire et la mairesse des deux municipalités.

« On pense que la situation ne nécessite pas de faire des barrages routiers pour l’instant. Rappelons-nous au printemps, on avait fermé les entreprises et les écoles, présentement tout est ouvert, il serait difficile de mettre des barrages. »

Nadine Brière, mairesse de Sainte-Adèle et le maire Jacques Gariépy de Saint-Sauveur font des représentations dans les médias depuis le début de la semaine pour que des barrages routiers soient mis en place afin de contrôler le flot de visiteurs. « Nous sommes franchement déçus. Nous nous débattons pour protéger nos citoyens. On espère ne pas tomber en zone rouge prochainement. L’économie va bien, mais on a juste trop de monde dans nos municipalités pour nos capacités. En fermant les Cantons de l’Est, cette semaine, on espère ne pas se retrouver avec plus de visiteurs », a souligné madame Brière.

« C’est une décision très décevante du premier ministre, surtout pour nos citoyens qui se sentent en danger. On ne peut pas faire de barrage, il nous reste à embaucher des agents de sécurité pour assurer le respect des règles. On aimerait une plus grande présence de la Sûreté du Québec. Le gouvernement fait du bon travail, mais ici il y a un problème, c’est un foyer potentiel d’éclosion », a ajouté le maire Gariépy.

Situation inquiétante et angoissante

François Legault a ajouté que la situation peut être angoissante partout dans le monde actuellement. « Quand on regarde aux États-Unis et en Europe, on peut craindre que ce soit ce qui nous attend. C’est exponentiel ce qui se passe ailleurs et depuis trois semaines, certains endroits ont doublé et même triplé le nombre de cas. On ne pourrait pas absorber une telle situation dans nos hôpitaux. Hier (mercredi) en France, 32 000 personnes étaient hospitalisées c’est comme s’il y en avait 4000 ici au lieu de 600 actuellement. » Il souligne que si on se compare, la situation chez nous est mieux. Il a félicité les Québécois pour leurs efforts, mais qu’on ne peut pas garantir pour les prochaines semaines. La situation change tous les jours. « La deuxième vague mondiale est très forte, on a une deuxième bataille à livrer et on a besoin de l’appui de tous les Québécois », a rappelé le premier ministre.

Fermeture des écoles

« Qu’est-ce qu’on peut faire pour être plus prudents? Les prochaines semaines vont être tough pour les Québécois. Depuis deux jours, 324 classes ont dû être fermées dans des écoles au Québec », a souligné François Legault.

Il a ajouté qu’il n’y avait pas d’indication que la ventilation était en cause dans ces cas. « Il est très rare que des cas soient reliés à la ventilation », selon le docteur Arruda.  « Au-delà de la qualité de l’air, c’est inquiétant la situation dans les écoles. Nous étudions la possibilité de fermer les écoles pour une période définie, les derniers endroits qu’on veut fermer ce sont les écoles. Nous avons des discussions avec les syndicats pour prolonger en juin, juillet, si on doit fermer pour une période. Il n’y a pas de décision de prise, mais on parle de prolonger le congé des fêtes. On va décider le plus vite possible pour permettre aux parents de s’ajuster. Nous sommes conscients que si on ferme les écoles, il y aura un impact sur les parents et sur les entreprises », a ajouté François Legault.

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