Mécaniciens de véhicules électriques : une formation rémunérée
Par France Poirier
Vendredi dernier, 23 février, le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, était au Centre d’études professionnelles de Saint-Jérôme pour annoncer, au nom de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, un programme de formation de mécaniciennes et de mécaniciens de véhicules électriques dans les régions des Laurentides et de Lanaudière.
Le programme est conçu pour les mécaniciens ou toutes personnes ayant une expérience pertinente reconnue qui souhaitent élargir leurs compétences en apprenant la mécanique sur les véhicules électriques. Le programme de formation est offert jusqu’en juin par le Centre d’études professionnelles Saint-Jérôme. La formation se déroulera sous forme d’alternance travail-études.
Ainsi, les étudiants apprennent la théorie tout en l’appliquant directement en entreprise, dans le cadre de leur travail.
Investissement de 315 000 $
Les étudiants-travailleurs reçoivent une aide financière durant leur formation. Celle-ci est d’une durée de 360 heures d’enseignement et de 285 heures de stage en entreprise, ce qui représente un montant total de 162 000 $. De plus, 153 000 $ sont consacrés à la rémunération d’enseignants, à l’achat de matériel didactique et aux frais d’administration.
Au total, une somme de 315 000 $ sera consacrée à cette formation qui devrait répondre aux besoins des entreprises. Présentement, elles rencontrent souvent des difficultés de recrutement pour cette profession. Les entreprises intéressées sont invitées à communiquer avec les équipes des bureaux de Services Québec des Laurentides et de Lanaudière.
« Je suis fier d’annoncer cette formation à la fine pointe de la technologie qui offre la chance à nos travailleurs ainsi qu’aux entreprises des Laurentides et de Lanaudière de répondre aux besoins de main-d’œuvre qualifiée et spécialisée en mécanique de véhicules électriques. C’est une occasion pour les employeurs locaux de se distinguer dans un marché du travail compétitif, mais c’est surtout une grande contribution à l’électrification des transports, qui transforme profondément la mobilité des Québécois », a souligné le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin.
« Cela nous fait plaisir, au nom du Comité paritaire de l’industrie de l’automobile des régions Lanaudière-Laurentides, de participer activement, en tant que promoteur collectif, avec le Centre d’études professionnelles Saint-Jérôme, à une cohorte de l’AEP en mécanique de véhicules électriques. Nous contribuons ainsi à la valorisation et à la spécialisation d’une main-d’œuvre qui deviendra de plus en plus nécessaire pour l’industrie de l’automobile électrique », a ajouté Sylvain Pelletier, directeur général du Comité paritaire de l’industrie de l’automobile des régions Lanaudière-Laurentides.
Concertation du milieu
La collaboration entre des entreprises, le Centre d’études professionnelles Saint-Jérôme, le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord et le Comité paritaire de l’industrie de l’automobile des régions de Lanaudière-Laurentides a permis la réalisation du programme. À l’issue de leur formation, les étudiants obtiendront une attestation d’études professionnelles (AEP) en mécanique de véhicules électriques.
« Nous sommes heureux d’accueillir cette nouvelle cohorte de l’attestation d’études professionnelles en mécanique de véhicules électriques. Cela ne serait pas possible sans ce partenariat et l’aide du gouvernement du Québec. Notre collaboration avec le Comité paritaire aura permis, au cours des dernières années, de former plus dix cohortes dans le secteur de l’automobile », a ajouté Faby Brière, directeur du Centre d’études professionnelles Saint-Jérôme.
« Pour réussir la transition verte, il faut que les Québécoises et les Québécois aient les compétences nécessaires pour travailler dans les métiers d’avenir. En contribuant à former ces travailleurs en mécanique de véhicules électriques, nous participons à la décarbonation de notre économie. Nous devons outiller et accompagner les entreprises québécoises pour qu’elles s’adaptent au marché du travail, qui est en évolution, et c’est ce que nous faisons aujourd’hui », a fait savoir Kateri Champagne Jourdain, ministre de l’Emploi.
En bref
- Rappelons que le gouvernement du Québec vise à ce que 2 millions de véhicules électriques soient sur les routes du Québec à l’horizon 2030.
- Selon le Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles, les véhicules électriques devraient composer 30 % du parc automobile en 2030.
- Dans les Laurentides et Lanaudière, les perspectives d’emploi dans le domaine de la mécanique de véhicules électriques (réparation-entretien) sont prometteuses.
- Cette formation est offerte dans le cadre du Programme de formations de courte durée privilégiant les stages dans les professions priorisées par la Commission des partenaires du marché du travail, qui permet de former le personnel déjà en poste ainsi que la relève.
- Plusieurs mesures et programmes gouvernementaux destinés à la formation professionnelle ont vu le jour depuis février 2023. Au total, plus de 80 millions de dollars y seront consacrés d’ici 2027.
- Les entreprises participantes recevront une aide financière leur permettant de rembourser le salaire qu’elles verseront au personnel pendant la formation ainsi que le matériel (trousse d’outils) et l’équipement requis.