De gauche à droite: Dominique Bonhomme
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Manque de familles d'accueil: le CJL sonne l'alarme

Par Lpbw

L’augmentation des signalements au Centre jeunesse des Laurentides (CJL) dans les quatre dernières semaines met une pression accrue sur l’organisme qui lance un cri d’alarme à la population pour devenir famille d’accueil dans la région.

"On pensait que le rythme allait baisser, mais ce n’est pas le cas. C’est incroyable la pression que l’on vit", a dit Denis Baraby, directeur de la protection de la jeunesse des Laurentides, le 28 février lors d’un point de presse.

De la mi-janvier à la mi-février, 302 signalements ont été retenus alors qu’habituellement le CJL enregistre entre 200 et 220 signalements en quatre semaines. "On vient de connaître la période la plus intense des cinq dernières années", souligne M.Baraby.

Cette situation est néfaste pour les enfants qui doivent être retirés de leur milieu familial. "Nous n’avons pas de marge de manœuvre. Si nous avons un enfant à placer, on va l’envoyer dans un milieu qui ne répondra pas à son besoin", estime Denis Baraby.

Actuellement dans les Laurentides, quelque 900 enfants sont placés dans différentes ressources dont 530 se retrouvent dans les familles d’accueil.

En hausse depuis quelques années

L’augmentation des signalements ne date pas d’hier. En effet, le Centre jeunesse des Laurentides constate depuis quelques années que de plus en plus d’enfants doivent être placés dans des familles d’accueil.

"Les familles sont moins stables, il y a une certaine précarité économique. On voit de plus en plus de conflits parentaux et des couples qui mettent les enfants au cœur de leur séparation, ce qui est très néfaste pour l’enfant", explique Denis Baraby.

Cette situation n’est pas propre aux Laurentides. Par exemple, la Montérégie a constaté une augmentation de signalements de plus de 10 % dans les dernières années.

En parallèle avec cette augmentation, le CJL remarque que la population est moins encline à accueillir ces enfants sous leur toit. "Pour différentes raisons, certaines familles d’accueil ne le sont plus et ç’a été difficile de renouveler par la suite", explique le directeur de la protection de la jeunesse des Laurentides

"Il y a une diminution de l’intérêt parce que les gens ne savent pas c’est quoi être famille d’accueil", ajoute-t-il.

Le fait que les gens doivent composer avec des parents omniprésents ou des enfants avec des problèmes spécifiques freine les ardeurs de certains, estime le CJL.

Notons que les besoins de famille d’accueil sont encore plus criants pour les enfants de 0-5 ans.

Devenir famille d’accueil

Ceux qui veulent devenir famille d’accueil doivent passer par un processus rigoureux: soirée d’information, soirée de sélection, entrevues et finalement acceptation par l’Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides. Certains abandonnent avant la fin du processus puisqu’ils constatent qu’ils n’ont pas les qualités requises pour accueillir un jeune chez lui.

"Il faut être plus qu’un bon parent parce qu’avec la clientèle qu’on leur confie, les gens doivent avoir certaines habiletés. Il faut savoir notamment collaborer avec des parents qui, des fois, ne sont pas raffinés dans leurs échanges, des enfants vulnérables et des intervenants", dit Martine Scarlette, coordonnatrice des ressources d’hébergement.

Pour les intéressés, des soirées d’informations seront tenues le 12 mars ( famille d’accueil régulière) et le 19 mars ( famille d’accueil avec projet d’adoption envisageable) dès 18 h 30, au Centre jeunesse des Laurentides, situé au 500 boulevard des Laurentides au local 041, au sous-sol.

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