Les signalements en hausse dans les Laurentides

Par France Poirier

Direction de la protection de la jeunesse

Présentant le bilan annuel des DPJ, la directrice de la DPJ Laurentides, Myriam Briand, était en compagnie des intervenantes et intervenants qui travaillent auprès des jeunes et des familles.

Impossible de passer sous silence les événements du printemps dernier à Granby, alors qu’une fillette perdait la vie à la suite de présumés mauvais traitements. L’enfant était suivie par la DPJ.

« Cet événement rappelle qu’en dépit du travail acharné des milliers d’intervenants dédiés à la protection de tous les enfants du Québec, nous ne sommes pas à l’abri d’une telle situation. La protection des enfants est un travail d’équipe où la contribution de chacun est fondamentale. Quand une situation glisse entre les mailles du filet, ce sont tous ses acteurs qui doivent se questionner », était souligné dans le rapport annuel des DPJ à travers le Québec.

Hausses des signalements

Le nombre d’enfants qui ont fait l’objet d’un signalement et qui ont besoin de protection ne cesse d’augmenter. C’est le cas dans les Laurentides. Dans la dernière année 2018-2019, la DPJ-DP du CISSS des Laurentides a traité 10 544 signalements. Il s’agit d’une hausse de 11,5 %. De ce nombre, 3 946 signalements ont été retenus. Cela représente 29 signalements par jour où une personne se préoccupe d’une situation d’un enfant. En ce qui concerne la Loi sur le système
Concernant la Loi sur le système de justice pénale, 832 adolescents ont reçu des services.

Le syndicat dénonce la surcharge de travail

« Les plus récentes statistiques annuelles concernant le nombre de signalements faits auprès de l’ensemble des directions de la protection de la jeunesse (DPJ) confirment encore une fois que la situation globale se détériore. Et, jusqu’à maintenant, les mesures annoncées en juillet dernier par le ministre Carmant ne semblent pas capables d’endiguer la pression sans cesse croissante qui afflige le réseau de la DPJ, de la réception des signalements jusqu’à la fin des interventions», soulignait Marie-Ève Meilleur, représentante nationale de l’APTS dans la région des Laurentides, en réaction au bilan.

L’APTS déplore également le fait que les changements apportés visent prioritairement une réduction des listes d’attente. « Pendant ce temps, rappelle la représentante de l’APTS, les intervenantes et intervenants doivent composer avec une charge de travail excessive alors qu’il leur faut gérer des situations difficiles et souvent très délicates. Une véritable amélioration doit passer par la réduction, voire l’élimination de cette surcharge, une meilleure organisation du travail, des mesures pour retenir et attirer le personnel ainsi que l’élimination de la violence faite aux intervenants. »

Claire Godin, directrice du programme jeunesse; Myriam Briand, directrice de la protection de la jeunesse et Yves St-Onge, président-directeur général adjoint CISSS des Laurentides.

Statistiques
provinciales 2018-2019

305 644 signalements traités (en hausse de 10 %)
41 530 signalements ont été retenus.
289 situations d’enfants signalés par jour
9 879 adolescents ont reçu des services (Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents).

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