Le Botox pour l’autonomie… avant l’esthétique!
Par Mychel_lapointe
Ce n’est pas pour une question esthétique que Mme Micheline De La Chevrotière reçoit à tous les trois mois 10 injections de Botox, mais Dieu sait à quel point le traitement y fait pour beaucoup dans son estime de soi.
En fait, Mme De La Chevrotière réagit bien depuis quelques années à des traitements de toxine botulinique de type A (Botox) qui ont mené à une réduction importante de ses spasmes et de ses douleurs musculaires.
Sa condition s’est tellement amélioré peu de temps après le début des traitements, qu’elle pouvait à nouveau prendre soin d’elle, conduire son véhicule, effectuer toutes les tâches ménagères en plus de s’occuper de ses proches, dont deux personnes handicapées.
Spasticité musculaire
Cette amélioration de sa qualité de vie, Micheline De La Chevrotière la doit beaucoup, de son propre aveu, au Dr Julie Prévost, neurologue électrophysiologiste (voir fiche plus bas), à qui la Jérômienne voue une grande admiration et une reconnaissance sans bornes (« Elle est formidable. Elle a changé ma vie… »).
«Mme De La Chevrotière m’avait été référée par son médecin de famille. Nous l’avons rencontrée à la clinique de spasticité du Centre Le Bouclier» se souvient Mme Julie Prévost. «Nous avons entrepris avec elle des traitements au Botox pour améliorer l’hypercontraction musculaire dans son bras gauche. Les résultats sont très bons depuis…».
Pour le Dr Prévost, les effets du Botox vont bien plus loin que ce qu’on en connaît sur le plan esthétique.
Pour les gens qui sont victimes de la paralysie d’un ou de certains membres suite à un AVC, on parle d’une transformation plus que significative avec le Botox, explique-t-elle.
«Les traitements au Botox permettent des améliorations impressionnantes…» indique Julie Prévost. «C’est notamment efficace pour les patients qui ont les bras crispés, ce qui les empêche d’enfiler les manches d’un chandail, par exemple. Le Botox permet de détendre les muscles. C’est la même chose pour les gens qui ont les doigts tellement crispés qu’il leur est impossible de se laver l’intérieur de la main».
Quant à la fréquence des traitements, tout est en fonction de l’état du patient et de sa progression.
«Les injections peuvent se faire aux trois mois, mais l’espacement entre les traitements peut aller jusqu’à quatre ou cinq mois, dépendant des cas» explique Dr Prévost.
Depuis longtemps…
Par ailleurs, des traitements au Botox, comme profite Mme De La Chevrotière, il s’en donne depuis de nombreuses années, même si le médicament connaît une popularité grandissante depuis qu’on lui connaît des vertus sur le plan esthétique.
«Ça fait longtemps qu’on utilise le Botox pour des traitements autres qu’esthétiques, mais très peu de gens le savent…» confie Dr Prévost. «En fait, son utilisation pour améliorer l’hypercontraction musculaire est très peu connue. Entre autres de la part des médecins de famille».