(Photo : Sarah Servais)
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La zoothérapie pour briser l’isolement

Par Marie-Catherine Goudreau

En ces temps difficiles, où parfois la solitude prend le dessus, la zoothérapie peut être d’une grande aide, que ce soit pour les personnes âgées, les plus jeunes ou les personnes atteintes de déficience mentale ou physique.

Sarah Servais est zoothérapeute de formation depuis 2 ans et travaille majoritairement dans les Laurentides avec le centre de zoothérapie communautaire à Saint-Jérôme. Elle intervient autant dans les centres pour personnes âgées, qu’avec les jeunes. En raison de la pandémie, elle a dû cesser ses activités dernièrement, alors qu’elle venait tout juste de les recommencer. Pour elle, la zoothérapie devrait être un service essentiel, notamment durant une période comme celle-ci.

Interventions diverses

Elle nous explique que la zoothérapie est bien plus que la présence d’un animal pour tenir compagnie, mais bien une intervention humaine avec une autre personne dans le besoin. Ses interventions sont diverses et varient selon les besoins de ses clients. Par exemple, lorsqu’elle se rend dans les centres de personnes âgées, elle peut faire des jeux avec des cartes pour pratiquer la mémoire. Souvent accompagnée d’un chien ou d’un autre animal, elle donnera la balle à la personne qui a eu la bonne réponse et qui pourra par la suite la lancer à l’animal. Les activités de zoothérapie peuvent ainsi prendre différentes formes et viser divers objectifs comme travailler les fonctions cognitives, physiques ou psychologiques.

Des effets bien réels

Les résultats sont bien visibles selon Sarah Servais : ce type de thérapie apporte de la joie de vivre, mais aussi des bienfaits au niveau physique puisque les personnes vont bouger avec l’animal par exemple. « Le contact avec les animaux, c’est la base. Je crois vraiment que ça aide les personnes âgées à passer à travers leur journée, souvent monotone et avec peu de divertissements, notamment dans les CHSLD, où je travaille souvent. La zoothérapie leur permet aussi de sortir dehors, de parler à quelqu’un et d’avoir un contact humain qui est essentiel », souligne la zoothérapeute qui est également enseignante.

Les restrictions reliées aux visites dans les centres ne lui permettent plus d’aller voir ses clients, d’autant plus qu’elle avait dû cesser ses interventions au mois de mars. Selon Sarah, les conséquences sont graves et elle l’a vu notamment avec une de ses clientes qui a perdu beaucoup de ses fonctions cognitives. Évidemment, d’autres facteurs se sont ajoutés à ces circonstances, mais la zoothérapeute se désole d’avoir vu sa situation se dégrader : « Avant la pandémie, quand j’allais la voir c’était pour aller dehors alors elle m’associait beaucoup aux sorties à l’extérieur. Quand j’y suis retournée au mois d’août après quelques mois d’absence, elle ne se sou-venait plus de moi et avait perdu le goût d’aller dehors. Je crois que ça a été l’aspect le plus difficile pour elle », raconte-t-elle.

Enfin, particulièrement en ces temps où les visites se font rares pour les personnes âgées, la zoothérapie devrait être essentiel dans les centres, selon Sarah qui voit au quotidien les changements que peuvent apporter cette pratique.

 

Photo : Sarah Servais

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