La Ruche Laurentides : Un lancement à la hauteur d’une région qui bourdonne de projets
Par France Poirier
La Ruche est un leader en sociofinancement depuis 2013. Le 22 mars dernier, on inaugurait celle des Laurentides qui est la 16e au Québec. Devant plus d’une centaine de personnes, La Ruche Laurentides a officialisé sa mise en place dans la région.
Fondée à Québec en 2013, La Ruche a aidé plus de 1 840 projets à travers la province, dont certains dans les Laurentides comme le Quartier général de l’Audace (QGDA) du Cégep de Saint-Jérôme.
La Ruche offre une solution de financement qui permet aux entrepreneurs, aux organisations et aux citoyens d’ici de financer un projet avec l’aide du financement participatif, aussi appelé sociofinancement.
La directrice régionale de La Ruche, Nedjma Achour, souligne qu’il y a 55 projets réussis dans les Laurentides pour des retombées de plus de 2,7 M$ jusqu’à maintenant.
Le défi du financement
Frédéric Auger, président directeur général de La Ruche, a souligné qu’il s’agissait d’un record d’assistance pour le lancement de La Ruche dans une région. « On peut rêver de faire avancer des idées, des projets. La Ruche a vu le jour parce que des personnes avaient des idées et que ce n’est pas toujours facile de se faire financer par des institutions bancaires. Le défi principal est le financement », explique M. Auger.
Magasiner sur le site de La Ruche
Sur le site web de La Ruche, des entreprises, des organismes, des travailleurs autonomes ou des citoyens, mettent en ligne une campagne de sociofinacement avec l’aide de l’organisme. Ils proposent une offre reliée au produit ou au service qu’ils souhaitent développer. Ils peuvent mettre en vente des certificats cadeaux de leur entreprise.
« Le jour où tout le monde va magasiner des cadeaux de Noël à La Ruche au lieu de sur Amazon, on aura gagné. C’est mon rêve ! La Ruche, c’est par le Québec et pour le Québec. On participe aux fleurons de demain. C’est un modèle qui se différencie des autres plateformes; une approche locale, régionale qui est super importante. On leur offre un encadrement pour réaliser leur projet et créer de la richesse dans la communauté. On doit travailler ensemble », soutient M. Auger.
Des partenaires importants
La Ruche vient en complémentarité avec les institutions financières et les investisseurs privés. « Nos principaux partenaires sont Desjardins et le ministère de l’Économie et de l’Innovation. La source du financement provient de la population et de la communauté », ajoute-t-il.
« Les enjeux sont distincts du nord au sud. On retrouve de la haute technologie, du tourisme, de la foresterie. Il y a beaucoup de directions de développement économique qui sont présentes à ce lancement et des représentants de tous les milieux : culturel, économique, touristique », souligne Xavier-Antoine Lalande, vice-président du Conseil des préfets des Laurentides.
Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme, y est allé de nombreuses métaphores en lien avec les abeilles et les ruches. On a d’ailleurs souligné l’éloquence de son discours. Il a parlé de l’importance du chemin du P’tit Train du Nord qui relie toutes les villes entre elles. Puis, il a également évoqué les grands chantiers qui lui tiennent à coeur dont, celui d’encourager l’entrepreunariat et l’innovation. « La Ruche avec son modèle d’affaires qui favorise l’achat local et le territoire bourdonne d’entreprises innovantes », a-t-il souligné.
Des campagnes qui promettent
À ce jour, trois campagnes pour la région sont actives sur la plateforme :
- Le Parc linéaire du P’tit Train du Nord souhaite récolter 5 451 $ pour promouvoir, valoriser et mettre en valeur le travail dévoué de leurs patrouilleurs bénévoles. À la réussite de la campagne, leur objectif sera bonifié d’un montant de 21 804 $ grâce à la mesure Implic4ction, un programme de financement additionnel exclusif à La Ruche;
- Le regroupement de permacultrices Collectif boréal a pour objectif de récolter 2 000 $ pour l’autoédition d’un livre sur la création de forêts nourricières en permaculture;
- Le Festival de films d’auteur de Val-Morin (FFAVM), qui en est à sa troisième campagne de financement avec La Ruche, souhaite amasser 6 000 $ en offrant des laisser-passer en prévente pour l’accès au site et au visionnement des films d’auteur de cette troisième édition du festival.