La FSSS-CSN intensifie son action
Par Lpbw
RÉSEAU DE LA SANTÉ. Des militant-es de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) de la région des Laurentides ont occupé les bureaux du député d’Argenteuil, Yves St-Denis, le 9 février, en avant-midi. Cette mobilisation a été organisée pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10, étape cruciale d’une réforme de structures du réseau de santé et de services sociaux.
La tenue de réelles consultations démocratiques sur l’avenir du réseau public de santé et de services sociaux est demandée par la FSSS. «Cette occupation pacifique visait à dénoncer le mépris du ministre Gaétan Barrette envers celles et ceux qui donnent les services à la population», aux dires de l’organisation syndicale.
La FSSS souhaite rappeler que ce projet de loi propose une énième réforme qui aura pour conséquence d’alourdir l’administration du réseau en limitant davantage l’accès aux services pour la population. Selon la fédération, l’accès aux services dans la région sera limité par un tel projet de loi.
Défendre le réseau public
« Les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux sont très préoccupés. Ils s’inquiètent des impacts qu’auront les compressions budgétaires et le projet de loi 10 sur les services à la population dans la région», explique Éric Céré, secrétaire-trésorier du Conseil central des Laurentides CSN.
Il ajoute: «Avec le projet de loi 10, le ministre Barrette s’arroge tous les pouvoirs et fait taire tous ceux qui veulent défendre le réseau public de santé et de services sociaux. Il réduit au possible la démocratie dans le réseau et fait preuve du plus grand mépris envers l’ensemble des composantes du réseau. À cela s’ajoutent des compressions budgétaires qui menacent directement les services que la population reçoit».
Selon le porte-parole, tous ceux qui travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux ont indiqué que le projet de loi 10 va dans le sens contraire de ce qu’il faut faire. «Comment pouvons-nous accepter qu’une seule personne décide de l’avenir d’un réseau public que nous avons mis 50 ans à mettre en place?», questionne-t-il.
Selon M. Céré, le ministre Barrette méprise le personnel et les composantes du réseau, tout comme il méprise aussi les institutions démocratiques. «On ne peut accepter qu’une réforme si importante ait passé sous le bâillon. Pour donner des services de qualité à la population, il ne faut pas donner le pouvoir à un ministre omnipotent, mais bien compter sur l’expertise des milliers de travailleuses et travailleurs du réseau », de conclure Éric Céré.